Critique de Bloodshot : Intégrale par Matt Cole
topissime! voilà qui complète très bien Harbinger et l'univers Vaillant
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le 3 juin 2018
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Bliss Comics nous propose un petit bond en arrière avec cette intégrale de la série Bloodshot, s’ils n'ont pas commencé leur ligne éditoriale avec ça c'est tout simplement car Panini s'était chargé de les éditer sous format presse il y a quelques années.
Mais le fait d'avoir abandonné la parution en plein milieu avait gâché la possible percée de l'univers Valiant en France…
Du coup, quel intérêt de lire une énorme intégrale d'un personnage que nous connaissons déjà par le biais des 4 tomes Bloodshot Reborn + le Bloodshot U.S.A. ?!
J'avoue que je n'étais pas chaud pour me lancer dans un pavé de 830 pages… et franchement je serai passé à côté de quelque chose de vraiment bon !!!
Bloodshot, c'est une machine à tuer dont la force, la vitesse et l'endurance sont décuplées grâce à son sang contenant des nanites lui permettant également de s’auto-régénérer à foison (moyennant un bon steak protéiné). Il peut même changer d'apparence pour quelques secondes et communiquer avec n'importe quelle technologie.
Le soucis c'est que pour chaque mission il subit un lavage de cerveau par une organisation gouvernementale nommée Projet Rising Spirit, qui se sert de lui pour des extractions consistant à capturer des enfants psiotiques afin de voler leurs pouvoirs. Sa mise en condition psychologique préalable le fait penser qu'il opte pour le bien... Il va donc être une sorte de monstre malgré lui pour ces jeunes innocents.
Ouais, ouais… on est pas dans le monde des Bisounours là : on kidnappe des enfants, on les enferme, on fait des expériences bien glauques sur eux… puis on parle d'un anti-héro tellement cheaté que le gars continu à balancer des punchlines avec un bras en moins, 35 balles dans le torse et le visage arraché !!!
Tout commence au moment où Bloodshot se rend compte qu'il est manipulé psychologiquement, donc forcément ça va l'énerver et s'en suit des headshots, coups à la jugulaire, sang (des quintaux de litres…) puis décès.
Ce que j'aime dans cette intégrale, c'est l'accent mis sur le groupe H.A.R.D. CORPS et son historique (si vous suivez l'univers Valiant et que vous avez, notamment, lu l'intégrale Harbingers vous savez de quoi je parle).
Cette équipe, ce sont des êtres humains tout à fait normaux avec des implants dans le cerveau qui les connectes à une base ultra-pechu afin d'obtenir des pouvoirs similaires aux psiotiques (voler, bouclier, énergie, radiations, feu, invisibilité, etc etc). Je trouve l'idée absolument géniale !!!! Combattre le “mal” par le “mal” !
Une des équipe est montée avec un toxico, une femme atteinte de mucoviscidose et un déficient mental. L'idée est folle mais elle met l'accent sur la capacité de l’Homme à vouloir s'échapper de son triste quotidien quitte à risquer sa vie.
On remarquera plusieurs fois que certains soldats ne sont pas foncièrement mauvais mais font tout simplement leur boulot pour payer leur mutuelle et nourrir leurs enfants. Chacun pense travailler ou servir une noble cause, sans s'imaginer à quel point ils sont manipulés, et un petit tacle aux organisations gouvernementales secrètes américaines et leurs missions fantômes ;)
Et là, où l'univers Valiant est, décidément, très fort c'est sur les personnages.
Tout le monde à un background, aussi futile soit-il, que ce soit les protagonistes principaux ou secondaires, les méchants ou gentils… d'ailleurs justement les termes “méchant” et “gentil” sont trop manichéens. Chaque camp à ses objectifs, certaines fois extrémistes, mais ils tendent vers un monde meilleur. Quitte à sacrifier beaucoup de choses. Toyo Harada en est le parfait exemple (toujours aussi classe et puissant d'ailleurs) !
C'est ultra-dynamique, le scénario tient la route. On se bat pour le pouvoir, celui de détenir le secret de la puissance des nanites qui feront l’arme parfaite (puissante, indestructible mais surtout contrôlable).
Cette arme est là : BLOODSHOOOOOT.
Une lecture indispensable pour tout fan de l'univers Valiant car elle va approfondir votre connaissance du fameux Bloodshot mais elle va aussi vous éclairer sur le côté psiotique/manipulation du gouvernement.
L'arc Harbinger Wars risque toutefois d'être un peu bordélique pour les novices.
Au final c'est une une œuvre violente mais terriblement humaine, dans laquelle la manipulation et la violence sont mises au service d'une guerre de pouvoir. La limite entre le bien et le mal sera franchie afin de desservir une utopie, une course à l'armement.
Une grande question se pose : les soldats sont-ils des armes ou des êtres humains ?
Créée
le 5 mai 2018
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