On pose nos valises

Comme j’ai pu le dire, déjà, par le passé, dans de précédentes review, je ne suis pas le plus grand fan de Nightwing. C’est un personnage souvent trop lisse, et qui surtout, surtout, est complètement gangrené par Batman. Je suis fan de Batman, mais bien trop souvent les intrigues se déroulant dans le titre, se répercutent dans tous les titres de l’univers du Chevalier Noir, sans que l’on se soucie un court instant de savoir si cela rentre dans les plans des différents scénaristes.
Avec cette série estampillée Rebirth, Tim Seeley semble être du même avis, et c’est ainsi qu’il va se décider à faire quitter Gotham à notre héros, pour lui faire démarrer une nouvelle vie à Blüdhaven.

Après avoir fait face à la noirceur de Gotham City de nombreuses années durant, Dick Grayson a besoin d’un nouveau départ et espère le trouver à Blüdhaven. Mais d’anciens adversaires, les Échappés, ont déjà investi la ville… Et lorsque certains d’entre eux sont accusés de crimes étranges, Nightwing devine que quelque chose ne tourne pas rond. Venu dans un premier temps faire le point et se recentrer sur lui-même, Grayson comprend rapidement qu’il va devoir faire front commun avec d’anciens criminels…
Nightwing Rebirth ou les nouvelles aventures de Dick Grayson. Après avoir suivi l’acolyte de Batman dans Grayson, prêtant à l’ancien Robin les traits d’un agent infiltré téméraire et railleur, Tim Seeley (Batman Eternal) plonge le personnage dans la ville de Blüdhaven. Accompagné au dessin par plusieurs illustrateurs dont Marcus To (Red Robin), il mène son intrigue tambour battant et donne une nouvelle dimension à l’ancien Jeune Prodige.
(Contient les épisodes #9 à 15)

Après avoir été obligé de se replonger dans son passé douloureux, à cause de Raptor, et en avoir fini avec la Cour des Hiboux, Nightwing se livre à une dernière introspection. Cette dernière passe par une discussion avec le nouveau Superman ! Le vrai, celui qui a pris la succession du Superman New52 récemment tombé au combat. Superman, peu importe de quelle Terre il vient, a toujours été un pilier pour Nightwing.

Suite à cette aventure tous les deux, Nightwing décide qu’il est temps pour lui de prendre le large et de se dédouaner un peu de Batman. C’est ainsi que l’on le retrouve à Blüdhaven, pour démarrer une nouvelle vie… mais les démons du passé vont l’attendre dans cette nouvelle vie, cette nouvelle ville, où les super-héros masqués ne sont pas forcément les bienvenus.

En effet, très rapidement, Nightwing va apprendre l’existence des Échappés ! D’anciens criminels de troisième zone de Gotham, qui tentent de se racheter une conduite loin de l’enfer de Gotham et de Batman. Une sorte de groupe de soutien à la façon des Alcooliques Anonymes. On y retrouve la Vandale, l’Étalon, la Souris, Thrill Devil et Giz.

Beaucoup ont eu à faire avec Batman et Dick, à l’époque où il était Robin le Jeune Prodige. Autant dire que l’arrivée de Nightwing ne va pas forcément être la bienvenue. Malheureusement, Les différents membres de ce groupe de soutien deviennent la cible des forces de la police de Blüdhaven, alors que de nombreux crimes se font selon leurs différentes méthodologies.

Très rapidement, Nightwing, comprend à l’aide de la Vandale (Dick s’étant très fortement et rapidement rapproché de Shawn) que tout cela semble être une sombre machination pour commettre des meurtres et des délits allant tous dans le même sens que les différentes méthodes de ces pseudos criminels dissimulent à la police de Blüdhaven.

Nouvelle ville, mais toujours le besoin de porter le costume pour notre héros, qui va devoir jongler pour résoudre ce mystère tout en devant faire attention aux flics qui ne veulent pas de lui en ville, et aux Échappés qui ne veulent pas de son aide.

Un tome qui confirme ce que je disais jusqu’à maintenant, Nightwing fonctionne bien mieux loin de Batman, sans Batman. Tim Seeley nous propose une intrigue plaisante à lire, un Nightwing touchant et intéressant. J’aime beaucoup ce début d’histoire avec Shawn, la Vandale. D’ailleurs le dernier épisode nous tient en haleine et m’a coupé le souffle lors du final, nous poussant à nous jeter rapidement sur le tome 3.

Graphiquement, la grande majorité du tome est signé Marcus To. C’est plutôt joli à regarder, l’action est bien rendue bien qu’un peu statique, les personnages sont bien foutus, les cases sont un peu vides par moment, mais c’est vraiment un travail plaisant à regarder du début à la fin.

Bref, un second tome vraiment sympa. Cette nouvelle vie à Blüdhaven s’annonce pleine de promesse.