Que suis-je content ! La Bibliothèque, cette entitée si impersonnelle de nom, et pourtant si ouverte par ceux qui la mettent en oeuvre, possède ce livre, ce roman graphique : Blue.
D'ailleurs, doit-on parler de roman graphique ou de bande dessinée littéraire ? Je penche pour le premier car les mots qui sont mis en avant sans image font ressortir tous les sentiments de l'oeuvre.
Ici, on sort du stéréotype asiatique de la bande dessinée composé de gros méchants, de méca puissants et surdimensionnés ou encore de mondes composés de gentils personnages tels des elfes nipponisés.
Ici, Kiriko Nananan nous montre de la profondeur, des sentiments. Elle joue sur les cadrages, parfois difficiles à intérpréter car les personnes ont, du fait de leur simplification à outrance, tendance à se ressembler un peu trop.
Blue, c'est une histoire moderne. Une fille qui en rencontre une autre et qui vit avec elle un bout de son histoire., Cette première fille a l'occassion de partager brièvement son histoire avec un garçon. Elle découvre la sexualité avec les deux sexes.
Blue, c'est aussi le blanc des pages qui laissent fleurir les impressions, les sentiments dont les doutes font parti. L'histoire aurait pu être différente, sans que le ressenti n'en pâtisse.