Blue Exorcist par Underwriter
On pourrait croire que les japonais sont accrocs aux fantômes ou aux démons. Et franchement, vu le nombre de mangas qui sortent sur le sujet, on est en droit de se demander ce qui a pu leur arriver pour sembler à ce point traumatisé pour en parler autant. A moins que cela ne fasse partit de leur folklore, plutôt florissant de ce côté-là. « Blue exorcist » sort donc chez Kaze, à grand renfort de pubs et de PLV à tout va. Mais est-ce que tout cela en valait bien la peine ?
L'histoire :
Rin et son frère jumeau sont orphelins. Recueillis auprès de la ville campus de la Croix-vraie par le Père Fujimoto, ceux-ci tentent de trouver leurs voies tant bien que mal. Tandis que Rin est un incapable bagarreur, feignant et râleur, son frère lui, est exceptionnellement doué, et est sur le point d'intégrer la très prestigieuse académie de la Croix-vraie pour devenir médecin. Fujimoto essaie d'intéresser Rin à quelques offres d'emplois, en vain. C'est alors qu'au détour d'un chemin lors d'un rendez-vous manqué que Rin va croiser d'étranges humains entourés de moucherons, des humains sournois et belliqueux.
Alpagué par une bande à qui il avait collé une dérouillée le matin même, Rin fait alors face à celui qui se dit être le chef, et a l'étrange surprise de voir ce dernier se transformer sous ses yeux en une créature des enfers terrifiante, qui n'est autre que Satan en personne. Pire, le seigneur des ténèbres lui révèle qu'il est son père, et que Rin n'a été conçût que dans le but d'accueillir l'essence de son diabolique de père afin qu'il prenne définitivement pied dans le monde des humains. Sauvé in-entremis par le sacrifice du père Fujimoto, qui se révèle être un exorciste de haut niveau, Rin jure de combattre Satan en devenant à son tour un exorciste. Avec l'aide de son frère, au courant de cette histoire depuis un long moment, ils partent en quête d'un certain Mephisto Phelès, censé leur apporter assistance et réponses...
En Gros :
Bon, on va croire que je déteste tout ce que sort Kazé mais... encore une fois, c'est de la bonne grosse daube, comme la majorité de ce que j'ai pu lire chez eux. Le style graphique de Kazue Kato est d'une navrante banalité sans aucune personnalité. Le chara-design est à vomir tant il est lisse et impersonnel. On nage dans un dessin presque shojo qui se veut dark mais qui n'y arrive pas.
Et niveau scénario, c'est pas mieux. L'histoire, somme toute classique, ne renouvelle pas le genre et n'apporte rien à ces récits qu'on a vu et revu. Sauf que là, c'est en plus laid, ce qui pourrait intéresser certains amateurs de « choses à ne pas faire pour réussir une bonne BD », mais franchement, ça fait cher la leçon de caca. Les personnages n'ont aucune personnalité, leurs motivations et leurs psychologies ont autant d'intérêt qu'un monochrome de Klein ( Hou, je sens que je vais me faire des amis...), sans parler des incohérences du récit qui se contredit et ce, dès le premier chapitre...
« Blue exorcist » est donc un manga très mauvais à éviter à tout prix. Et ça serait quand même bien que Kazé, qui pourtant appartient désormais aux plus gros éditeurs japonais, nous sortes des titres qui valent VRAIMENT le coup, au lieu de nous prendre pour des cobayes de bas étages...