Blue Exorcist
6.4
Blue Exorcist

Manga de Kazue Katō (2009)

Alors que Naruto et One Piece s’approchent dangereusement de la fin – à 60 tomes dépassés, il serait grand temps – une place est à prendre pour un nouveau shônen efficace et fédérateur. Une place que pourrait bien ravir Blue Exorcist.
Blue Exorcist appartient à cette nouvelle génération de shônen aux thématiques assez sombres, influencés par Fullmetal Alchemist ; et à l’instar de ce-dernier, ce manga est d’ailleurs écrit par une femme. Nous y retrouvons un héros en quête de son humanité, rejeté par son entourage en raison de ses origines – un aspect déjà présent dans Naruto – et la perte d’un être cher comme début du voyage.

Ce manga ne brille pas par son originalité ; nombre de ses éléments paraitront déjà vu aux lecteurs habitués au shônen d’action / aventure, et il se contente souvent de reprendre les « bonnes vieilles recettes ». Le héros est un butor sympathique à la puissance potentiellement phénoménale, le gros de la série se déroule dans une école un peu particulière, il suffit juste de remplacer les ninjas par des démons et des exorcistes. Seulement, force est de constater que l’auteur sait utiliser tous ces codes, et arrive grâce à eux à écrire un manga prenant, alternant action, humour, et quelques touches dramatiques autour du personnage de Nao. Point très important, elle crée un univers inédit et cohérent, prenant en compte la cohabitation entre démons et humains, la religion et les légendes japonaises, la formation des exorcistes, et la société qu’ils forment en se dissimulant aux yeux des humains.

Blue Exorcist possède une identité, quelque chose qui n’est pas forcément aisé d’insuffler dans un titre, même en reprenant des codes éprouvés. L’équipe formée par Nao, son frère, et ses camarades de classe est rapidement attachante, car ils ont tous leurs forces, leurs faiblesses, et des démons à exorciser (au propre comme au figuré). Ce manga propose un contenu classique, mais efficace. Cela ne casse pas trois pattes à un canard en terme d’originalité, mais les combats sont bien menés, le trait fin et agréable avec une recherche réelle en terme de design des personnages, et je suis chaque tome avec plaisir.
Le seul soucis, c’est le rythme de publication. C’est le genre de séries qui peut durer plusieurs dizaines de volumes qui s’enchainent à toute vitesse, mais avec son rythme mensuel – hebdomadaire pour les séries du Shônen Jump – l’attente est fatalement plus importante entre deux tomes. Les Japonais n’en ont eu que 10 à se mettre sous la dent depuis 2009, ce n’est pas excessif et bien en-dessous d’un Kuroko no Basket (20 tomes depuis 2009), pour ne citer que lui.
Ninesisters
7

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le 30 déc. 2012

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