Histoire de changer de la traditionnelle opposition du bien et du mal, Blue Exorcist fait combattre le mal par le mal. En effet, son principal protagoniste est, de naissance, loin d'être un ange. Très loin, même.
Certes, Blue Exorcist ne sort pas trop des rails typiques du shonen. Les ingrédients habituels sont bien là, du drame déclencheur à l'apprentissage du jeune héros. Mais la série de Kazue Kato, lauréate du prix Tezuka en 2000 à l'âge de 19 ans, démarre sur de très bonnes bases. Rin, non content d'être un rien caractériel et un peu paumé, est particulièrement charismatique. Et les personnages secondaires ne sont pas en reste, tel ce Méphisto Phélès, proviseur de l'académie formant les exorcistes, au look extravagant et pouvant se transformer en chien.
L'ambiance mèle habilement action et humour captant ainsi rapidement l'attention, et quelques bonnes idées pimentent agréablement le scénario qui se veut classique mais bien mené. Avec le trait dynamique de la mangaka en prime, Blue Exorcist possède les arguments nécessaires pour s'imposer comme un titre à suivre de près.