Bokurano, notre enjeu par Ninesisters
Bokurano, dans sa version animée, a été mon coup de cœur de l'année 2007. Et en manga ? Il s'en sort très bien. Bon, je mentirais en prétendant que je le préfère à l'anime, car ce-dernier avait pour lui la musique ou encore la chorégraphie des affrontements, qui le rendaient vraiment exceptionnel.
Pour autant, le style reste le même : l'auteur fait preuve d'un véritable sadisme envers ses personnages, et est allé imaginer plein d'événements traumatisants à leur faire vivre.
Là où le bât blesse, c'est que certains points de l'histoire ne sont pas très bien amenés. Je m'explique. A un moment, une fille prend les commandes du robot, mais à la différence de ceux qui ont piloté avant elle, nous n'avons pas vu sa vie quotidienne. Et donc que fait l'auteur ? Il nous sort un flashback d'on ne sait où, juste pour montrer sa vie pathétique. C'est important d'en savoir plus sur elle, mais cela se pose comme un cheveu sur la soupe, si bien que cela semble être juste de la "méchanceté gratuite" de sa part. Dans l'anime, cela s'inscrit mieux dans la continuité. Malgré tout, l'histoire restant la même dans les grandes lignes, les qualités sont les mêmes (rah... le chapitre 28 est énorme).
Au-delà de ce détail, Bokurano est une œuvre vraiment différente dans son style qui la rend absolument prenante, voire fascinante. Mais comme toutes les œuvres dures – surtout que là, les protagonistes sont des enfants – elle ne fera pas que des heureux.
A noter que niveau sadisme, le manga est pire que l'anime, presque édulcoré par rapport à l'histoire d'origine.
Malgré ses qualités, je déconseille fortement ce manga, du moins dans son édition française ! N'ayant pas accepter d'assumer cette série et ce qu'elle impliquait, Asuka a décidé de censurer certains passages jugés "choquant" plutôt que de proposer une version sous blister et avec les mentions d'usage. Ce traitement est inacceptable de la part d'un éditeur, et tend malheureusement à se banaliser. Il n'y a qu'un seul moyen de leur montrer leur erreur pour que cela ne se reproduise pas : bouder cette série, ou se contenter de l'acheter d'occasion (car cela ne leur fait pas de rentrée directe d'argent) ; j'ai moi-même revendu mes volumes une fois la faute constatée, et ce malgré le bien que je pense de Bokurano.