La fin du tome précédent nous laissait sur une double tension : Minare voyait son collègue de travail du Voyager Chûya proposer à la « superbe » Makie de passer la nuit chez lui et Matô lui annonçait que son émission de radio débutait cette nuit à 3h30…
Une part de gâteau et une réunion de préparation plus tard, Minare se lance dans son one-woman-show d'un peu moins de 20 minutes. La suite du tome verra un couteau planté dans le sol, un séjour sur le mont Moiwa, une envie de fraise... euh de flingue plutôt et un début de dramatique radio. On n'a pas le temps de s'ennuyer !
Tout d’abord, même si Hiroaki Samura regrette, en fin de volume, que la romance et la radio occupent une proportion « assez faible », l’univers de la radio se trouve précisé et l’auteur a récolté suffisamment d’informations pour rendre les aventures de Minare réalistes et crédibles. Surtout on comprend un peu mieux pourquoi Matô croit en elle et l’aide à faire sa place au sein de la station de radio MRS. The right woman in the right place.
Le Voyager se trouve alors mis de côté. Minare y travaille toujours – contrainte budgétaire quand tu nous tiens –, et c’est là-bas qu’elle réalise que ses aventures radiophoniques sont suivies… et que Makie (à ne pas confondre avec Makie) la remettra quelque peu en place relativement à son attitude concernant Chûya.
Si vous avez lu le premier tome, vous ne pouvez qu’avoir en tête le propos fracassant de Minare à l’encontre de Mitsuo. Contre toute attente, he is back! Cette rencontre sera l’occasion de passer par différentes émotions pour Minare. Surtout, ces retrouvailles et le retour qu’effectue Minare à ce sujet sont l’occasion pour elle de se dévoiler un peu plus.
Comme suggéré plus haut, à l’instar du tome précédent, ça fuse de partout ! Ce dynamisme dans les échanges, ces modifications dans les intonations, cet humour dans les petites phrases glissées par l’auteur pour accompagner telle ou telle case… tous ces éléments sont fort bien rendus par le duo de B.L.A.C.K Studio. Ils livrent une nouvelle copie de grande qualité. Côté dessin, Hiroaki Samura nous offre quelques jolies planches dans le récit comme en ouverture de chapitre (voir la critique allongée pour des illustrations).
Avec un savant dosage entre humour, situations loufoques, visages impayables et quelques phrases dignes des meilleures punchlines et réparties du genre les huit chapitres défilent sous nos yeux et nous procurent un plaisir complet, tant du point de vue graphique que scénaristique. Où va la série ? On ne le sait pas et c'est une incertitude des plus délicieuses.
Rendez-vous le 17 mai pour le prochain tome et une aventure toujours plus folle !
Critique allongée et illustrée par ici.