A la suite de l'OPA, les ennuies de Largo commencent réellement. Evidemment, comme il l'avait senti, cette affaire était loin d'en être une et le voilà, lui, pratiquement sur la paille, risquant de perdre son groupe W quasiment entièrement. Ce qui devait être une belle prise se transforme en plus grosse erreur du monde financier.
Comme le premier tome de cette dyptique, Buisness Blues se concentre sur l'aspect financier pendant une longue partie. Mais comme tout tome de Largo Winch qui se respecte la dose d'action est au rendez-vous, notamment avec le retour de Simon. Malheureusement la machine s'emballe et tombe dans l'excès, en une dizaine de page nous passons d'un espionnage réalisé par Largo lui-même à une découverte de micro-film d'espionnage, une visite chez le Président des Etats-Unis, une course poursuite et un combat jusqu'à la mort en haut d'une tour.
En bref, vous l'aurez compris, Van Hamme s'emballe et met beaucoup trop d'actions. L'idée même d'intégrer un complot international me semble sur-jouer, sans même prendre en compte les différents organismes d'espionnage qui se mettent à attaquer et défendre les intérêts de Winch.
Certes, c'est très beau, très intéressant mais l'abus de cette mise en scène totalement incroyable et non crédible gâche beaucoup l'histoire. On notera également un abus de mise en scène James Bondienne, notamment sur les rapports avec les personnages féminins (Au Service Secret de Sa Majesté est visiblement une source d'inspiration).
Donc de bons gros clichés, un affaiblissement de la mise en scène, trop de spectaculaire.
Et malgré tous ces défauts, Largo Winch continue à convaincre avec un scénario poussé, un dessin réussie, une narration parfaite et une sens de la mise en scène exceptionnelle pour la tension. Un beau tome malgré ces défauts si grave que j'ai mentionné.