Butcher Baker : Le Redresseur de torts par Kab
Joe Casey est un scénariste assez connu des fans. Il a fait un passage remarqué sur les X-Men pendant la période lancée par Grant Morrison. Le scénariste a toujours eu des thématiques et un style très particulier et ce n’est pas avec Butcher Baker que les chose vont changer. Le scénario de la série pourrait être résumé facilement par "Et si... le Comédien des Watchmen n’avait pas été tué mais avait pris sa retraite et s’en était sortit pour faire un dernier boulot pour le gouvernement ?". L’histoire n’est guère plus compliquée que ça. Pourtant, on ne s’ennuie pas une seconde. Les scènes de flashback se succédant aux scènes d’actions et aux phases bizarroïdes. Le scénariste profite d’être chez Image pour mettre une bonne dose d’action et de sexe comme s’il pouvait enfin se lâcher. Les vilains comme le héros sont des archétypes absurdes et drôles comme si Casey se moquait délibérément de ses personnages et du style super-héroique plus particulièrement le Grim’n’Gritty.
En terme d’histoire, on découvre rapidement les grands personnages de la série qui sont très bien travaillés aussi bien Jihad Jones que Wilard. Seul Absolutely reste un mystère absolu, ce qui ajoute au charme du personnage avant de passer à la baston. Pourtant, il n’y a pas que de l’action, il y a aussi une réflexion sur le genre héroïque et la justice punitive ainsi que sur la place des héros dans la vie de tous les jours. Absolutely semble soit une blague de la part de Casey soit une réflexion qui m’a échappé sur les personnages surpuissants perdus dans des réflexions métaphysiques incompréhensibles. Joe Casey case aussi un affrontement idéologique avec le dernier gros combat entre Jihad Jones et Butcher, une sorte d’orient versus occident.
Le plus gros ajout et ce qui justifie pleinement l’achat de ce comics est Mike Huddleston. Je ne connais pas ce dessinateur mais le style est très particulier. Les personnages sont ultra-expressifs et déformés pour correspondre à leur archétypes (le héros grand ultra musclé avec un torse très développé la mâchoire carrée, le policier petit gros et agressif). Les vilains sont aussi visuellement en adéquation avec leur pouvoirs ou noms. Les femmes sont très sexy. Le dessinateur fait tout lui-même et n’hésite pas à faire du noir et blanc avec une pointe de couleurs ou des pages pleines de couleurs et parfois ils mélangent même les deux. L’ensemble est un peu déroutant au début mais une fois rentré dedans, c’est un vrai régal. C’est expressif, ça bouge très bien. Les scènes d’actions sont excellentes tout comme les passages plus calmes. C’est un vrai régal !
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