Cul, baston et grosse moustache.
Quand on feuillette "Butcher Baker", on est tout d'abord alerté par son côté ultra stylé : alternance de noir et blanc et de couleurs chatoyantes, tirant sur le fluo, il n'y a pas à redire la colorisation mérite à elle seule un 20/20 tellement c'est travaillé. Après "Butcher Baker" restera un délire sympathique mais difficilement compréhensible pour peu que l'on aime les choses un minimum structurées. On est face à un comics tournant en dérision le côté ultra patriotique de ce genre américano-américain (d'ailleurs Butcher n'est pas un "justicier" mais un "redresseur de torts"). Le protagoniste est un tas de muscle bien badass, paré de la bannière étoilée, qui baise et démolit tout ce qui bouge. Son véhicule ? Un énorme "american truck" aux couleurs du drapeau et qui défonce tout sur son passage. Violent et cynique, plutôt bordélique dans le développement, "Butcher Baker" ne fait pas dans la finesse mais reste une oeuvre agréable à parcourir et une alternative sympathique aux comics "traditionnels".