Le titre de la bande-dessinée nous met immédiatement l'air de la chanson de the Mamas and the Papas en tête. Mais ce groupe mythique des années 60 est porté par une chanteuse unique : Cass Elliot. Et c'est à elle que Pénélope Bagieu a décidé de rendre justice en retraçant son itinéraire. On la suit de son enfance aux origines du déclin du groupe, sans aller plus loin, elle éveille notre curiosité pour que nous puissions partir sur ses traces nous-mêmes.
A travers le point de vue des différentes personnes qui ont jalonné sa vie, on découvre le portrait sensible d'une célébrité inconnue.
Le trait spontané de Pénélope Bagieu offre un résultat qui peut en déstabiliser plus d'un. Pour ma part, j'ai trouvé qu'il s'en dégageait de la pureté grâce à l'absence de couleurs. La pureté d'une époque magnifiée mais aussi idéalisée par beaucoup puisque Cass faisait déjà face à des problèmes qui sont toujours cruellement présents de nos jours, comme par exemple la glorification d'une forme de beauté standardisée au détriment de ce qui devrait primer dans l'art : le talent.
Ce talent, il aura fini par être remarqué grâce à la détermination de l'héroïne.
Malheureusement, il était trop tard pour qu'il puisse s'épanouir pleinement : Cass Elliot s'est éteinte le 29 juillet 1974 à Londres. Elle avait 34 ans.