Critique numéro après numéro (à préciser que je lis la série en VF dans le mag' Avengers Universe)
#1 [Juillet] Début de la série Marvel Now de Cap. Comme pour Hulk ou Thor, c'est la première fois que je lis les aventures solo du héros, et ce premier numéro est plutôt intriguant, bien que très introductif (bon, ça reste normal pour un #1). Le style de Romita jr est pas extraordinaire mais passe bien durant tout le numéro, même si certains passages sont un peu brouillons, les couleurs sont quant à elles très élégantes avec un aspect "peinture" qui va bien et qui donnent de bonnes ambiances (surtout dans le flash-back d'intro). Du côté du scénar', on est intrigué, c'est bien écrit, à voir ce que ça donnera pas la suite. [7]
#2 [Août] Un excellent second numéro pour Cap, qui semble lui aussi parti pour un bon gros arc. L'atmosphère apocalyptique est vraiment puissante, avec des couleurs magnifiques, de belles lumières, et des dessins qui semblent meilleurs que dans le premier numéro. On a tout de suite de l'empathie pour le cap qui essaye de rester l'icône qu'il est dans ce monde cauchemardesque dont il n'arrive pas à partir. C'est vraiment prenant et à la fin on a vraiment envie de découvrir la suite de cette virée en enfer pour le cap. [9]
#3 [Septembre] Cap continue son incroyable virée dans une troisième numéro lui aussi de haute volée. Pas mal d'ambiances différentes dans cet épisode morcelé entre différents personnages et différentes époques, pour obtenir au final un récit toujours aussi intéressant et captivant. On a immédiatement de la sympathie pour Cap, la lecture se fait d'elle-même, les dessins sont sympathiques et le cliff est très bien trouvé. Vivement le 3e numéro, là s'en est presque trop court. [8]
#4 [Novembre] Après un mois de pause dans le mag' Avengers Universe, Cap est de retour ! L'arc dans la dimension Z est toujours aussi bon à lire, avec des personnages en nombre réduit mais très intéressants et bien écrits. En plus, il y a ce superbe travail de couleurs de Lee Loughridge et Dean White qui permettent une immersion totale dans cet univers apocalyptique avec ce ciel et cette pluie violette de toute beauté et ses reflets de partout. Derrière ça, Romita Jr et Klaus Johnson ne déméritent pas et livrent un bon boulot, avec des splash pages qui ont toujours la classe et un Cap America au look détruit vraiment réussi. [8]
#5 [Décembre] Ce mois-ci, Dean White nous a préparé un gros fight entre Captain America et la fille de Zola, Jet. Le personnage est très réussi visuellement avec deux beaux costumes à la Kirby et elle est tout de suite attachante et intéressante grâce aux efforts combinés de Romita Jr et Remender. Ce dernier est d'ailleurs toujours aussi bon pour mener son intrigue et nous offre un très bon numéro avec des personnages tous très bien écrits. [8]
#6 [Janvier] Cette série est un régal. Visuellement déjà, je crois que je n'ai jamais vu John Romita Jr. aussi bon. Sa technicité reste celle habituelle, avec quelque chose d'assez simple, brut et dynamique, mais il développe un univers de S-F apocalyptique très réussi et qui est un bel hommage à des choses qu'a pu créer Kirby par le passé. Mais la grande force de Romita jr. ici, c'est d'être entouré d'encreurs aux traits vifs et puissants (Klaus Johnson notamment) et SURTOUT, d'avoir Dean White à la couleur. Je crois que je l'ai déjà dit pleins de fois dans mes autres chroniques de la série, mais ce type assure ! Il donne un style peint à tout ça, qui est de toute beauté, avec toujurs ses superbes jeux de lumières qui viennent mordre sur le trait des dessinateurs pour renforcer l'impact visuel des cases. Il y a vraiment tout un jeu d'ambiances, sombres et apocalyptique, pour nous emporter dans la dimension Z, c'est assez sublime. Il renforce l'impact des cases de Romita jr. et je suis assez fan de son Captain America tout rougeaud qui traduit bien l'épuisement moral et physique du personnage.
Niveau scénario, Remender est toujours très bon, avec une thématique de l'éducation bien développée dans ce face à face entre Zola et Cap, Jet et Ian. Les personnages sont très biens écrits, ont chacun leur façon de voir les choses et l'affrontement des points de vue qui en ressort est passionnant. Cap n'est plus un soldat patriote hors du temps mais un homme poussé à bout par son ennemi, hors de son monde et qui veut tout faire pour sauver le gamin qu'il a kidnappé à la naissance et élevé. Une belle réussite. [8]
#7 [Mars] Captain America commence à se rapprocher de plus en plus de la fin de son long et ambitieux premier arc dans la dimension Z. Et autant dire que l'intrigue prend de l'ampleur quand on apprend le plan final de Zola, en même temps, je n'en attendais pas moins de la part de Remender qui nous sert de l'event en mensuel dans Uncanny Avengers. En plus, à côté de ça, Cap et les autres personnages sont de plus en plus approfondis, au seins de scènes et de dialogues ultra réussis, que ce soit dans la discussion d'ouverture, où l'on découvre un Cap plus sombre que d'habitude et qui livre une analyse intéressante de celui qu'il était dans le présent avant de partir dans la dimension Z, ou que ce soit le face à face de Steve Rogers face à Jet. Face à face bien mené et qui va, forcément amené la jeune fille à de profonds dilemmes.
Franchement, les pages se tournent toutes seules, c'est un vrai régal, et le cliffhanger est génial. Captain America est une super série jusqu'à présent, et en plus John Romita jr., Klaus Janson, Scott Hanna et Dean White s'appliquent toujours autant sur la partie graphique. [8]
#8 [Avril] On approche de la fin de la saga et la série s'emballe totalement, ça devient complètement dingue. On a là un numéro incroyable, certainement l'un des meilleurs de la série, il est vraiment fabuleux. L'affrontement entre Captain America et son fils Ian est vraiment dantesque parce Cap n'est pas seulement mis à mal physiquement mais aussi psychologiquement. Ian démonte complètement le personnage que c'est construit son père adoptif, le symbole qu'il représente et c'est vraiment hyper réussi.
Forcément voir un type aussi héroïque que Cap s'acharner à vouloir représenter uniquement un seul pays et pas juste des idéaux indépendamment des frontières est assez troublant et c'est ici bien exploité. Tout comme le dilemme de ces gamins (Ian ou sa sœur Jet) qui ne savent pas forcément choisir entre les deux ennemis jurés, Cap et Zola, ce qui est assez passionnant. En plus de ça, le vilain commence à mettre en marche son plan qui s'annonce terrible et on a ce cliff de fin absolument phénoménal qui vient achever tout ça...
Franchement un TRÈS TRÈS grand numéro, avec en plus une équipe artistique qui assure toujours autant, même si Klaus Janson a été meilleur. Mais Dean White et dans une moindre mesure Romita Jr. font toujours un excellent boulot.
On a rarement vu un héros se faire malmener de manière aussi dure et sur un laps de temps aussi long et c'est vraiment très impressionnant ce que Remender dans cet arc. A voir comment il va se terminer, mais pour l'instant c'est du comics haut de gamme. A lire absolument ! Et oui, je suis de bonne humeur, je suis enthousiaste, je colle un... [10]
#9 [Mai] Remender est certainement l'un des auteurs actuels les plus talentueux et certainement l'un des plus ambitieux. Son premier arc de Captain America avait très bien commencé et semble s'achever dans du pur génie. Le précédent numéro était vraiment fabuleux (d'où ma note un brin excessive) et cet avant dernier épisode de l'arc est encore une fois excellent.
C'est vraiment intense, entre la perte de Ian au précédent numéro, Sharon Carter qui se ramène et pour qui il ne s'est écoulé que 30 minutes depuis que Cap est parti dans la dimension Z, ce dernier qui est complètement achevé, au bout mentalement, quasiment méconnaissable et qui n'est plus une icône mais bien un homme, Jet qui doit livrer bataille à son père pour défendre ses idéaux, et Zola qui va essayer de tout faire pour faire aboutir son plan... C'est vraiment palpitant, c'est bourré de bons dialogues, de moments hyper prenants, de personnages forts et le combat Cap - Zola est tout bonnement incroyable. Romita Jr., Klaus Janson (aidé de Scott Hana), Dean White et Remender se donnent à fond et livrent quelque chose de génial, de puissant, où l'énergie des dessins de Romita Jr. est vraiment mis en avant, comme dans la superbe double page de milieu de numéro.
C'est vraiment excellent et j'espère que le prochain numéro sera du même niveau. [9]
#10 [Juin] Mais mon dieu ! Quel final ! Remender termine vraiment son arc en apothéose ! C'était prenant du début à la fin, je découvre une puissance que je ne soupçonnais même pas chez Romita Jr. qui nous fait des scènes d'actions d'une énergie folle et un découpage impeccable... Il est vraiment impeccable tout au long du numéro, toujours superbement assisté par Janson et White (ainsi que ceux qui les ont aidés à terminer le numéro).
Et ce que j'adore, c'est qu'en plus de l'action à 100 à l'heure sur les jet-ski volant, Remender n'oublie pas de mettre de la dramaturgie, avec des personnages qui doutent, qui sont désespérés, désemparés, qui doivent faire des sacrifices. Il y a de bons gros retournements de situations, de bons gros vilains acharnés et un peu de tristesse. Je n'ai qu'une chose à dire : chapeau ! Et le cliff de fin de l'arc est juste magnifique. Merci aux auteurs pour nous avoir pondu ce grand arc ! La première partie était déjà très bien mais cette seconde partie était vraiment fabuleuse ! Du coup, je continue ma notation déraisonné. [10]
#11 [Juin] Début du nouvel arc de Captain America, qui a quand même un réputation bien moindre. Déjà, ça me surprend de le dire, mais Pacheco souffre de la comparaison avec Romita Jr. Il n'est pas manchot, loin de là, mais ça fonctionne moins bien. Peut-être est-ce l'encrage de Klaus Janson qui est moins adapté ? Peut-être est-ce certaines poses ratées et certains visages maladroits (notamment celui de Jet) ? Mais bon, ça passe quand même, surtout que Dean White est toujours à la colo, et permet une bonne continuité dans les ambiances colorées du titre, et il colorise toujours comme un champion.
Niveau scénar', c'est un petit numéro de pause, Cap se soigne, retrouve ses marques, digère les événements récents, Jet découvre le monde moderne, Nuke fait son come-back... Il ne se passe rien de bien folichon, mais c'est toujours bien écrit, les personnages sonnent justes, donc j'attends surtout de voir ce que ça va donner par la suite. [7]
#12 [Juillet] Difficile de succéder au premier arc de Captain America, surtout quand celui-ci c'est terminé dans une telle apothéose... Mais bon, ce numéro 12 n'en reste pas moins très agréable à lire. On nous introduit le nouveau méchant, le Clou de Fer (bon ok, on va l'appeler Iron Nail pour la suite de la critique) qui risque de bien donner du fil à retordre pour un Captain America qu'on retrouve complètement brisé par son retour de la dimension Z, complètement déprimé. Il ne reconnaît plus le monde qui l'entoure, et il pleure encore la mort de son "fils adoptif" et de Sharon Carter. Ce qui permet de réintroduire Falcon dans la série, pour venir consoler son vieil ami, et c'est plutôt cool de le revoir, surtout que ce personnage me paraît toujours très sympathique et sous-exploité.
On voit aussi Nuke qui continue de faire le crétin dans son trou paumé, fidèle à la caractérisation que lui avait donné Miller dans Born Again (même si apparemment le personnage avait bien évolué entre temps sous l'égide d'autres auteurs). Durant tout le numéro, Remender s'éclate à balancer des gros discours pro ou anti américain un peu comme ce qu'il avait fait à la fin de l'arc précédent lorsque les personnages discuter sur ce que représentait Captain America. Ces discours sont toujours très bien écrits et sympathiques à lire, j'aime bien cette idée d'affrontements idéologiques, entre les différentes conceptions qu'on les personnage d'un pays. Et le plan du méchant est intéressant, j'ai aussi hâte d'en savoir plus de ce côté là, même si ce que j'ai préféré dans ce numéro reste tout la partie sur Steve Rogers, Falcon et Jet Black, où les personnages sont biens caractérisés, crédibles et où l'on est vraiment proches d'eux.
Niveau dessins, c'est toujours du bon boulot. Klaus Janson manque peut être de subtilité dans son encrage de Pacheco, il convenait sûrement mieux à Romita Jr. mais ça reste du bon bulot, surtout que Pacheco n'est pas non plus manchot, et Dean White fait comme à son habitude de l'excellent boulot aux couleurs, avec sa palette si particulière. [8]
#13 [Août] Pas l'épisode le plus marquant du run de Remender, mais ça reste quand même très bon et très agréable à lire. Ce que j'aime beaucoup dans le run de l'auteur sur la série, c'est qu'il confronte Captain America aux différentes visions qu'on les personnages de l'Amérique.
Remender n'est pas débile, il sait que l'Amérique n'est pas tout blanche (comme n'importe quel pays, d'ailleurs) et il serait stupide de le revendiquer, surtout de nos jours. On a du coup d'un côté l'Iron Nail qui est un ancien agent du S.H.I.E.L.D. (qu'on aperçoit dans la mini série Winter Soldier : The Bitter March écrite par Remender, par ailleurs) et qui s'est senti floué par les idéaux américains et semble s'être réfugié dans les valeurs chinoises traditionnelles (ou dans le communisme, j'avoue que c'est encore un peu flou) et qui qualifie le rêve américain du "plus grand mensonge jamais raconté à un peuple".
On a aussi le S.H.I.E.L.D. qui à sa vision des choses, qui cherche à étouffer les scandales, quelques soient les moyens et qui s'oppose aux idéaux de Falcon qui sont semblables à ceux de Cap mais pas identique. Et puis il y a Nuke, avec sa vision déformée de la toute puissance américaine.
On voit tout ce petit monde interagir les uns avec les autres, chacun se battant pour son paradigme, pour ses idéaux, et ça me captive toujours autant.
C'est bien écrit, et en plus Nic Klein livre de très belles planches, ce qui rend le tout d'autant plus agréable à lire. Et Dean White apporte ses couleurs assez sombres, verdâtres, sans en faire trop, et ça colle bien à la tonalité de la série, pas vraiment tournée vers la légèreté (comme souvent avec le scénariste, en fait). [8]
#14 [Septembre] Les aventures de Captain America par Rick Remender continuent mois après mois d'être une lecture de qualité. Je prends toujours beaucoup de plaisir à les lire, et la confrontation entre Captain Amercia et Nuke dans ce numéro est vraiment très bien. Alors oui, il faut aimer les confrontations idéologiques sur ce que représente l'Amérique pour chacun, avec les tirades qui vont avec, et il faut aimer suivre un Captain America bien plus sombre et déprimé qu'à l'accoutumé (hey, c'est Remender qui écrit, fallait-il s'attendre à autre chose ?), mais pour peu que vous aimiez ce style d'écriture, c'est vraiment très bien.
Y a vraiment de très bons passages où les personnages, que ce soit Captain America, Nuke ou Falcon, font face à leurs limites et doivent faire des choix difficiles. Et j'aime toujours autant comment Remender écrit ces passages. C'est vraiment très bien, en plus y a un bon petit twist juste avant la fin du numéro. J'ai hâte de lire la suite en espérant que Remender conserve cette qualité d'écriture. [8]
#15 [Octobre] Mais qu'est-ce que j'aime lire le Captain America de Remender ! On retrouve à chaque fois la tonalité unique du scénariste et c'est un régal. Ce numéro, même si il n'est pas colorisé par le très bon Dean White, était vraiment très bon. Entre l'Iron Nail qui dévoile un peu plus son idéologie, Remender qui fait un boulot monstre sur Nuke pour le rendre plus profond, plus humain, le sortir de la caricature pas très subtile qu'avait fait Miller, et ce final explosif... Il y vraiment de quoi faire dans ce numéro et de nombreuses raisons de se réjouir de sa lecture.
J'aime bien aussi ce que l'auteur développe avec Arme Moins. Le nom sonne complètement crétin, mais avec les explications à la fin du numéro ça prend tout son sens et on a hâte d'en savoir plus. Mais le point qui donne certainement le plus envie, c'est ce personnage cliff de fin qui débarque avec une classe monstrueuse !
C'est vraiment un bon numéro, avec vraiment un excellent travail sur le personnage de Nuke, et toujours des dessins au niveau de Carlos Pacheco, classiques mais efficaces. En outre, les coloristes de remplacement ont une identité moins forte que celle de White (ce qui plaira sans doute à certains lecteurs) mais gardent la palette de couleurs de l'arc, ce qui évite d'avoir quelque chose de vraiment trop basique.
Donc voilà, vivement la suite et ce numéro m'a donné encore plus envie de terminer ma lecture de la mini-série Winter Soldier : The Bitter March (écrite par Remender et en lien avec les intrigues de cet arc et du suivant). [9]
#16 [Décembre] Avant d'attaquer véritablement l'arc The Iron Nail, un petit numéro de transition pause, avec Jet Black qui part discuter idéologies avec Red Skull. C'est pas le numéro le plus intéressant de la série, même si il a l'intérêt d'approfondir toujours un peu plus le personnage de la fille de Zola, et de réintroduire le personnage de Red Skull, que Remender a ramené dans Uncanny Avengers, dans la série de Captain America.
Aux dessins, on a le droit à Pascal Alixe qui a un style radicalement différent des Romita Jr., Pacheco et autres Nick Klein qu'on a croisé jusque là. Donc ça surprend un peu et le dessinateur ne semble pas tout à fait à sa place sur la série. D'autant plus que son dessin réaliste qui essaye d'en mettre plein la vue ne colle pas forcément à un numéro plutôt centré sur l'introspection et la discussion. Pareil, il est dommage d'avoir changé complètement de coloristes pour ce numéro, alors que Dean White construisait un univers coloré très particulier depuis le début de la série. [7]
#17-21 [Février à Avril] Suite du run de Remender sur Cap, et c'est toujours très agréable à lire et bien pensé. J'aime beaucoup son Steve Rogers totalement perdu depuis qu'il est allé dans la dimension Z. Il y a aussi beaucoup de bonnes idées avec Gungnir où le Dr.Cérébulles (oui, c'est son nom VF). Le seul soucis, c'est que le Iron Nail n'arrive pas à devenir un ennemi très charismatique (notamment dans sa forme finale qui ressemble à un costume de méchant de sentai...), et il a tendance à un peu répéter la même chose encore et toujours.
Mais bon, ça reste une histoire pleine d'action, de retournements de situations, avec un bon gros final et des dessins globalement réussis de Nic Klein. Et le travail sur les personnages, à part pour l'Iron Nail donc, reste très bien.
#22-25 [Mai] Dernier arc de la série Captain America par Rick Remender (mais pas son dernier travail sur l'univers du personnage, puisqu'il signe ensuite 6 numéros d'All-New Cap et Hail Hydra, et peut-être d'autres choses dans le futur, sait-on jamais ?) et c'est toujours une lecture très agréable. On sent vraiment que le scénariste a eu le temps de s'approprier la série : la caractérisation des personnages est excellente, et il y a toute sa mythologie autour de Zola (de retour dans ce tome) qui prend de plus en plus de place dans la série (et j'espère par conséquent qu'elle sera pas virée d'un revers de manche dès l'arrivée du prochain scénariste). J'aime vraiment le personnage de Jet qui est un très bon ajout au supporting cast de la série et j'espère qu'on la reverra tôt ou tard. Et j'aime toujours lire ces grosses histoires d'action pleine de rebondissements et avec de gros antagonistes que nous propose Remender, parce que ça combine toujours ces conflits classiques des comics de super-héros avec des personnages forts et bien écrit.
Ce tome n'est pas une aventure aussi marquante que « Perdu dans la dimension Z », mais ça reste une lecture très agréable qui fait très bien la transition vers la série All-New Captain America.
Le plus gros défaut de cet arc est peut-être l'instant « blagues non stop » de 3-4 pages au moment de la réunion des vengeurs. Une blague ça va, mais à chaque case avec les mecs qui arrêtent pas de répéter en boucle « oh mon dieu, cette blague est nulle », « non mais je blaguais là, à l'instant » c'est lourdingue. Ah, et autre défaut, le retournement de veste d'un des personnages à la fin de l'arc est peut-être un poil trop brusque pour vraiment passer avec naturel.
Côté dessins, Pacheco fait un boulot solide, mais ça n'a pas la classe de son boulot sur Avengers Forever, et ce n'est pas aussi visuellement marquant que du Romita Jr. Il reste heureusement accompagné par Dean White à la colo qui nous offre des atmosphères apocalyptiques qui collent très bien à la série. En dessinateur de complément, on a Paul Renaud, qui a un style un peu trop propre et lisse pour la série (et pour que ça colle complètement avec une colo de White) et on a aussi le trio Immonen, Von Grawbadger et Gracia qui viennent faire le teasing d'All-New Cap en toute fin de volume.
Pour moi ce tomorrow soldier reste un bon arc, qui met bien en avant les alliés de Cap sans qu'on ait jamais l'impression de ne plus être dans la série du héros. Si vous avez aimé le run de Remender jusque là, il n'y a pas de raison de ne pas apprécié cet arc là. [8]