Je me promenais dans le grand nawak du rayon BD d'un grand magasin quand la couverture atypique de Captain Swing, en devanture du rayon comics, m'a attiré l'oeil. En m'approchant, je vois "Warren Ellis" sur la couverture. Un dixième de seconde plus tard, je passais en caisse, la bave aux lèvres, en fanboy décérébré. Quelques heures plus tard, je dois dire que je me suis un peu ravisé et que je suis perplexe face à ce Captain Swing : Plutôt joli d'un point de vue graphique, enrobé d'une pointe de critique socio-politique chère à Ellis, ambiance steampunk : tout commence (selon moi) pour le mieux.
Le premier tiers se dévore, jusqu'au climax dans lequel Swing pose la problématique "SPOILER AHEAD" : Comment le petit cercle d'oligarques cramponné au pouvoir va t-il lutter face au peuple si ce dernier reçoit les mêmes pouvoirs qu'eux ? Comment vont-ils justifier leur utilité et leur position ? On retrouve, un peu comme dans Transmetropolitan, une question d'actualité savamment camouflée dans un univers alternatif.
Et la, la pupille écarquillée, je tourne les pages... et me retrouve quasi instantanément à la fin, qu'on me plaque en pleine tronche. Perplexité et désarroi : Pourquoi, après une amorce qui lève tellement de questions sur la suite, cette accélération de rythme brutale pour une conclusion plate,fade...
Dommage, car l'univers et la problématique posées pourraient, je pense, servir de base à une oeuvre bien plus épaisse.