Je suis une grande fan des Tuniques Bleues depuis toujours. Mon père a même fini par me céder sa petite collection que j’ai complétée depuis avec un vif plaisir. Sacrée collection puisqu’on arrive maintenant au soixantième tome ! Peu de série BD peuvent se vanter d’aller si loin tout en restant originale et efficace. Le duo Blutch et Chesterfield est une source de répliques drôlatiques sur un fond historique prenant et enrichissant.
Oui, mais… J’ai été très très déçue par ce dernier tome ! « Carte blanche pour un bleu » est un tome vide, un tome bouche-trou, une réplique quasi parfaite du numéro 29 « En avant l’amnésique ». Il y a déjà plusieurs tomes que les aventures des deux héros me semblent moins recherchées, mais là, avec ce numéro 60, Lambil et Cauvin ont raté quelque chose.
Peut-être ont-ils voulu faire un album clin d’œil, justement pour les fans de la série, en citant tout un tas d’anciens numéros à travers des flashbacks qui se suivent sans logique. Peut-être ont-ils voulu laisser de côté la progression de l’Histoire (celle de la guerre, car c’est quand même un peu le sujet de base), au profit d’un scénario composé d’une suite de gags plus ou moins nostalgiques et pas très drôles.
Pourtant, je ne l’aurai manqué pour rien au monde, et je ne manquerai certainement pas le numéro suivant, mais j’espère vivement que le 61 sera plus à la hauteur et rendra ses lettres de noblesses aux Tuniques bleues car la série vaut bien mieux que ça !