Sur le papier, City Hunter avait pour me lasser après quelques tomes. Un peu à la manière de Cat's Eye, CH est une succession d'histoires plus ou moins courtes (quand même plus longues que Cat's Eye, on doit être sur une moyenne de 120 pages) et qui ont à l'exception des derniers tomes quasi toutes le même schéma.
Étape 1 : Ryo tombe sur une magnifique femme
Étape 2 : Cette femme a besoin de Ryo, généralement pour un travail de protection, et devient cliente.
Étape 3 : Elle emménage chez Ryo et Kaori et notre héros tente de lui rendre une visite nocturne mais finit avec un coup de massue derrière les oreilles.
Etape 4 : Ryo mène l'enquête et bat le méchant.
Etape 5 : La cliente, souvent amoureuse de Ryo, fait ses adieux.
Ce schéma doit revenir quarante fois dans le manga et pourtant ce n'est jamais lassant parce que l'humour de Hojo fait des ravages et trouve toujours le moyen de surprendre de part l'inventivité des gags et des sauts à travers le 4ème mur. Même la blague du mokkori (les érections de Ryo), Hoko réussit à le détourner de mille manière originales jusqu'au deux tiers du manga. Après on le voit moins et j'ai pour théorie que cela se justifie par les sentiments de Ryo envers Kaori qui se précisent. Au passage si Nicky Larson était une version édulcorée de l'anime en VO, ce dernier était déjà une version soft du manga.
Les 3-4 derniers tomes sont cependant beaucoup plus sérieux et dirigés vers l'action mais restent excellents, notamment grâce à Mick Angel. On pourra seulement pester contre le premier tome, très violent et adulte, qui n'a finalement rien à voir avec les suivants, Hojo cherchant encore le ton de son œuvre.
Enfin, les progrès en dessin depuis Cat's Eye sont hallucinants. Les personnages sont absolument magnifiques et l'on peut uniquement reprocher la ressemblance entre les femmes du manga.