Comme de nombreux joueurs je m'étais arrêté au premier Yakuza sur PS2, parce qu'il était localisé en français et surtout Yakuza 2 est sorti très tardivement chez nous. Ce remake de Yakuza 1 sur PS4 m'a donc semblé être une bonne opportunité de me remettre à la série.
Déjà pour ce qui est de l'anglais, je ne suis pas spécialement bilingue et j'ai pourtant compris bien 90 voire 95% des textes, c'est accessible et tant mieux vu que le scénario représente un énorme pan du jeu. D'une part parce qu'il est très présent (4h rien que les cinématiques) et surtout vraiment réussi même s'il faut apprécier les scénarios à la japonaise (Pas vraiment réaliste, beaucoup dans l'émotion, mise en scène parfois outrancière) même si le niveau d'écriture est bien meilleur qu'un shonen lambda par exemple.
Techniquement ce remake fait vraiment du bien que ce soit in-game (adieu les longs chargements à chaque combat) ou dans les fameuses cinématiques, souvent très agréables à l’œil et où les personnages principaux crèvent l'écran grâce à leur modélisation 3D et leur voix. Le jeu est vraiment beau mais pêche un peu de par la rigidité de ses animations et autres collisions avec les PNJs.
Le système de combat reste fondamentalement le même hormis l'ajout de trois nouveaux styles qui éclipsent le style original de Kazuma que celui-ci à oublié au début du jeu. Il y a de la patate et de la technicité mais malheureusement les meilleures furies se débloquent très tardivement dans l'aventure et surtout les boss se révèlent difficiles et interminables avec leurs regains de vie (non présents de mémoire dans la version PS2). On passe finalement un mauvais moment devant eux alors qu'ils devraient sublimer le jeu. Encore une fois le jeu reste rigide pour un beat them all de 2017, japonais de surcroît.
J'ai adoré me perdre durant 30h dans Kamurocho, me faire harceler par Majima, aller au bowling, draguer des hôtesses mais c'est surtout la quête annexe des courses de Pocket Circuit qui m'a le plus enthousiasmé. L'idée du remake d'harceler le joueur par Majima était bonne et donne souvent lieu à des moments drôles mais il rend parfois l'exploration désagréable.
La qualité du remake repose donc davantage sur le matériau de base sublimé par le nouveau moteur que par les ajouts. C'est dommage, surtout au niveau des combats de boss.