Renata se sent paumée, toujours amoureuse de son ex un peu con qui a refait sa vie avec une autre, elle essaie d’écrire un roman qu’elle n’ose pas envoyer à des éditeurs et supporte de plus en plus mal les jugements de sa famille bourgeoise qui voudrait la voir suivre une voie stable et classique.
La rencontre brutale avec deux SDF va faire basculer sa vie, déjà aux limites des normes de la société, dans la marginalité, dans un monde de violence et de délits.
Le dessin d’Aniss El Hamouri est visiblement influencé par les comics américains, dans la caractérisation des personnages, dans la façon de représenter leurs postures, de mettre en scène les mouvements des corps et la violence, mais avec une épure, une sobriété, dans les traits, très BD indé.
Ce graphisme fort et spectaculaire au service de cette histoire qui explore le mal être post adolescent et les noirceurs de notre société, quelque part entre Fight Club, Orange Mécanique, Trainspoting, Bernie et Les Valseuses, fonctionne à merveille. Le résultat est un récit marquant et fascinant.