Pucelle gagne en maturité ce qu'elle perd en légèreté.
Florence Dupré la Tour reprend les mêmes ingrédients que le tome 1 évoqué dans ma critique qui s'y rapporte .
La jeune débutante grandit et affine cette fois-ci les germes de son féminisme.
L'ouvrage en devient plus explicite, plus sérieux, plus explicite :
- le corps féminin décomposé,
- la révolte contre le catholicisme qui salit le rapport au sexe,
- la perte de repères des adultes qui ont grandi dans les 30 glorieuses.
La narration est donc encore très introspective.
Mais permet tout de même à se raccrocher à des événements et des comportements que tout un chacun a pu rencontrer. A plus forte raison les (jeunes) femmes :
- des comportements masculins, à la fois machistes, grossiers et/ou maladroits,
- le tabou du rapport à la physiologie et au fonctionnement de l'appareil génital féminin.
Je renvoie à l'interview à deux voix sur le même thème sur France culture
Bref même si l'on pourra préférer le premier tome qui profite de la jeunesse de son héroïne pour présenter un aspect plus rigolo, Pucelle n'en reste pas moins une BD de qualité, tragi-comique et pertinente dans son ton.