Le précédent tome de la Suicide Squad fut passablement laborieux à lire. Preuve supplémentaire que Rob Williams écrit bien mais n’a absolument aucune ligne directrice pour le titre. Il navigue à vue, sans but, sans objectif. Alors des fois on a de bonnes intrigues, des fois de moins bonnes. C’est ainsi que l’on arrive à ce septième volume, la fin d’un cycle, puisqu’il marque les derniers épisodes de Rob Williams. Espérons, qu’à défaut de nous proposer une trame de fond depuis le début de son run, il nous fasse le plaisir de clôturer les petites intrigues en cours.
La fille de Deadshot a été capturée par le groupement terroriste Kobra, ce qui force le tueur à gages le plus redoutable de la planète à s’évader de Belle Reve. Amanda Waller tente par tous les moyens d’empêcher sa fuite, mais Deadshot trouve un allié de poids en la personne de son ancien ennemi : Batman, le Chevalier Noir !
Suicide Squad Rebirth clôture dans ce tome la dernière série consacrée à l’organisation de super-criminels la plus dangereuse de l’univers DC ! Pour son ultime tour de piste, le scénariste Rob Williams (Martian Manhunter) est assisté au dessin par Eduardo Pansica (Wonder Woman), Philippe Briones (Aquaman Rebirth) et Diogenes Neves (Green Arrow) et au scénario par Cullen Bunn (The Sixth Gun).
(Contient les épisodes de Suicide Squad #41 à 44, #47 à 50 et annual #1)
Deadshot est prisonnier, certes, mais il n’a pas de véritables raisons de se plaindre. Logé, nourrit, il n’a plus Batman sur le dos, il arrive très occasionnellement à voir sa fille et il peut tuer à tout va. Pourquoi se plaindre donc ? Mais voilà que sa fille, la prunelle de ses yeux, la seule chose, la seule personne à laquelle il tient, vient de se faire kidnapper ! Par des terroristes fanatiques, le culte de Kobra !
Bien entendu, Waller refuse de le laisser sortir pour tenter de la sauver, ce qui a le don d’énerver passablement Lawton, et à juste titre. Il ne s’attendait pas, alors, à voir débarquer Batman, au cœur de Belle Reve, pour l’aider à s’échapper afin qu’il l’aide à secourir sa fille ! Démarre alors une course poursuite entre cet improbable duo et les hommes d’une Waller absolument hors d’elle, mais également une course contre la montre pour tenter de sauver la fille de Deadshot, devenue le réceptacle de la vengeance de Kobra.
Une sorte de road movie totalement inattendu et plutôt plaisant à lire. Le duo Batman/Deadshot fonctionne à merveille. Et qu’il est savoureux de retrouver ces gros loosers de Kobra.
Nous avons ensuite le droit à deux épisodes nous proposant deux intrigues bien différentes. Tout d’abord une version aux rabais de la Justice League, avec des personnages comme Merlyn ou Rag Doll, qui pourchassent une étrange fusion entre une jeune femme et le cadavre de son ami et se retrouvent face à Swamp Thing.
Dans la seconde intrigue Captain Boomerang retourne en Australie, sous son costume d’agent spécial pour une mission des services secrets.
Le tome se termine avec la dernière intrigue de Rob Williams. Pour le coup, c’est un retour au point de départ, puisque l’on retrouve Waller et la Suicide Squad en Russie dans la prison de Temho-Meyta. Cette prison de méta-humains du Peuple, va se retrouver le théâtre d’une terrible vengeance, issue du passé de Steve Trevor, s’abattre sur ce dernier.
Une nouvelle fois, une intrigue qui se laisse lire, mais qui n’apporte pas grand-chose. On comprend que Rob Williams avait juste l’envie de s’amuser avec ces personnages et tant pis pour la profondeur de son histoire. C’est la Suicide Squad, de l’action, des morts et des rebondissements, basta.
Graphiquement, dix artistes ! Du grand n’importe quoi. Neuf épisodes et dix dessinateurs. S’il n’y a pas de liant entre les différentes intrigues de cette série, il en va de même pour la partie graphique, il n’y a aucune cohérence entre tous ces artistes, et on est loin de se retrouver avec des noms têtes d’affiches. C’est toujours décevant de se retrouver, comme ça, avec un gros tome sans la moindre cohérence graphique, et où les noms « moyens » se succèdent.
Bref, un septième tome à l’image des six précédents. Cela se laisse lire. C’est par moment franchement sympathique, à d’autres franchement ennuyeux. Rob Williams n’aura clairement pas marqué le titre de son empreinte. Dommage. Cela dit, ce run est toujours largement mieux que ce que l’on avait pu lire durant les New52.