L’avantage de rien attendre d’une œuvre, c’est que l’on est rarement déçu et typiquement, cette bande dessinée LOUCA, j’en n’attendais vraiment pas grand chose.
Une nième version de l’adolescent gentiment perdant qui va réussir quelque chose par un quelconque moyen (ici le football) pour impressionner une nième adolescente déjà semi-amoureuse. Bref, étant de base curieux, j’ouvre donc ce tome 1.
Première bonne impression, le dessin. Je le trouve doux, c’est beau et agréable. Les couleurs (parfois un peu sépia mettent dans une ambiance rétro alors que l’histoire est de nos jours) est à mon avis une très bonne idée. A l’avenir, un petit extrait me permettra de repérer l'œuvre assez vite.
Je découvre donc les différents personnages, Louca, classique et étonnamment attachant dès le début de l’histoire. Julie, et là rien, faudra attendre la fin du tome pour qu’elle prenne une importance à mes yeux de lecteur. Puis Nathan, de base, est intéressant parce qu’il … bah il est mort et peut communiquer uniquement avec Louca.
Le lien entre les deux protagonistes est vite balayé mais il faut aussi se rappeler que le public visé n’est pas forcément là pour aborder la relation paranormale et l’acceptation psychologique d’un adolescent parlant avec un autre adolescent mort.
Bref, une fois lancé dans cette histoire de football, le rythme narratif est soutenu et plutôt agréable à lire. Les quelques gags sont bons, pour une fois dans ce genre d'œuvre, pas trop lourds et montre (à mon avis) la volonté de Bruno Dequier (l’artiste) de ne pas chercher la blague pour la blague mais bien de parsemer son histoire d’humour.
Voilà donc une belle surprise, j’ai refermé cette bande dessinée en me disant que c’était vraiment pas mal et je me surprend à me dire qu’il faudra que je lise la suite parce que ma curiosité a été piquée.