Un vil voleur à vélo a tout volé ... même l’humour.
Situation initiale, développement, surprise, boum ! et retournement. Hihi c’est rigolo, ou pas. Un album en pilotage automatique, où De Groot se contente de nous surprendre par une chute ... souvent inattendue, mais pas toujours fameuse. Les inventions de Léonard, qui font l’essence même de toute la série, s’effacent peu à peu : Basile récure une piscine, Léonard dresse un chien ... Autant de gags passe-partout, qui ne sont plus propres à l’univers de Léonard, et auraient pu être transférés à n’importe quel autre duo comique de BD.
Turk sauve la mise dans les décors, et fait notamment réapparaître Raoul le chat dans de nombreuses vignettes, pour un peu plus de fantaisies : les méchantes langues diront que les pitreries accessoires du chat servent à distraire le lecteur, et masquer la faiblesse de pas mal de gags ...
Malgré des dessins dans la continuité des autres albums, ici les arrière-plans manquent de détails, l’univers est moins foisonnant qu’à l’habitude.
Heureusement si les histoires de plusieurs pages peinent à nous intéresser (le voyage dans le temps ... no comment), il reste quelques gags courts, en une seule planche, qui relèvent le niveau parce qu’ils sont joyeusement absurdes, notamment les deux gags sur les plantes que Léonard fait pousser. Mais il faut quand même se forcer pour rire dans cet album...
Les gars, naufrage en vue : il est urgent de redresser la barre !