Très franchement, quand ce titre a été annoncé, j’ai été un peu sceptique. Et lorsque j’ai compris qu’il porterait sur le couple Wonder Woman/Superman, je l’étais encore plus. Je dois bien reconnaître que l’idée même de ce couple me donnait de l’urticaire. La plus grosse erreur des New52 ayant été de casser le couple emblématique Lois Lane/Superman. Et puis les aventures de Superman n’étaient vraiment pas folichon, folichon. Heureusement, celles de Wonder Woman par Brian Azzarello étaient, elles, passionnantes. Maintenant, reste à voir ce que Charles Soule allait nous proposer avec ce nouveau titre.
Depuis l’attaque de David Graves contre la Ligue de Justice, Superman et Wonder Woman se sont rapprochés au point de devenir intimes et de partager désormais leur temps entre leurs rendez-vous et leurs lourdes responsabilités. Mais même le couple le plus puissant de la Terre peut trouver de quoi lui tenir tête en la personne de Doomsday ou du Général Zod !
(Contient les épisodes #1 à 7)
Il faut bien avouer que sur le papier, un tel couple, cela envoie du lourd ! Superman et Wonder Woman sont sans doute l’homme et la femme, les personnages les plus puissants du monde. Tout le monde rêvait de voir un tel couple se former. Ce n’est pas forcément mon cas, je trouve le couple avec Lois Lane plus emblématique, car elle symbolise ce qui fait que Superman est Clark Kent ! Et non l’inverse, comme Wonder Woman. D’un point de vue personnelle, ce qui fait que Superman est Superman, et bien c’est Clark Kent.
C’est justement le premier point de divergence de ce nouveau couple. Si Superman aime à se réfugier en Clark Kent, Wonder Woman ne comprend pas pourquoi il n’est pas Superman au quotidien, pourquoi il se cache, se « rabaisse » à être humain alors qu’il n’en est pas un.
On comprend ainsi, très vite, que Charles Soule nous propose les tous débuts de la relation entre les deux personnages. Chacun doit jauger l’autre, l’apprivoiser, le découvrir et surtout le comprendre. Ce n’est pas chose aisée en temps normal, alors quand il s’agit de Superman et Wonder Woman, cela prend des proportions inimaginables.
Wonder Woman est celle qui essaie le plus de s’investir, elle cherche à comprendre Superman, à l’aider, le conseiller, lui présente sa « famille » olympienne (le face-à-face Superman/Apollon est assez génial et riche en testostérone).
Tandis, que de son côté, Superman a du mal à s’ouvrir, ne souhaite pas tout partager et tient à régler ses problèmes tout seul. Sauf que ses problèmes, à l’instant T se nomme Zod et Doomsday ! Deux prisonniers de la Zone Fantôme qui semblent réussir à sortir et qui mettent Superman face à une situation qu’il redoute de ne pas pouvoir gérer.
Si la présence de Doomsday semble être sporadique, ce n’est pas le cas pour le général Zod, qui arrive sur Terre et se découvre, en même temps, des pouvoirs fantastiques ! S’il semble avoir de bonnes intentions il va montrer à Superman qu’il y a une bonne raison à être emprisonné dans la Zone Fantôme…
Graphiquement, nous nous retrouvons avec un Tony Daniel en toute petite, petite, petite forme. Ses dessins sont peu inspirés et pas du tout inspirants. Ses personnages ne sont franchement pas au top. Les scènes d’action on ne rentre pas dedans. J’ai pris plus de plaisir à regarder l’épisode #7, la conclusion de cette première intrigue ave Eddy Barrows, Paulo Siqueira et Barry Kitson au dessin.
Bref, un titre qui commence sur la pointe des pieds, comme une relation amoureuse en fait, avec deux personnages qui doivent apprendre à s’apprivoiser, à se comprendre, à se connaître.