Sur le papier, l'équipe artistique avait tout pour me plaire. Gillen et Land. Le premier sortait d'un run fantastique sur Journey Into Mystery mais aussi d'une collaboration avec le second dans le cadre d'Uncanny X-Men, sachant qu'auparavant les dessins de Land à l'esthétisme léché sauvaient les scripts bancales de Fraction. Sur le papier...
Sur ce premier tome, Greg Land se rate. Ses personnages masculins sont plus hideux les uns que les autres, tout paraît froid et fixe, aucune expression ne se lit sur les visages. Il sauve les meubles avec des armures qui ont un minimum d'éclat et les femmes toujours sublimes. Décevant de la part de ce dessinateur que je tiens en grande estime.
Quant à Gillen, il ne sait pas trop où donner de la tête dans ce tome. Il y a un simulacre d'histoire pour relier les 5 épisodes mais il s'agit en vérité de 5 one-shots qui baladent Tony de part et d'autre du monde. Souvent les péripéties sont foireuses - le pire étant le second épisode totalement nul - même si la conclusion des épisodes tant à relever l'intérêt (notamment la fin de l'aventure à Paris avec la question d'épargner ou non la dernière). L'idée est d'amener Tony à une profonde réflexion sur sa vie et son génie. L'idée était bonne mais l'arc reste mal géré. En particulier, l'absence de seconds rôles pénalise gravement le titre.