*Crusaders* est une série de science-fiction dont j’ai découvert le premier tome récemment. J’avais trouvé le scénario tellement dense qu’il avait nécessité une seconde lecture pour en maîtriser tous les arcanes. Les thématiques sur lesquels s’appuyait l’intrigue me plaisaient énormément et le dénouement de ce premier opus avait faire naître en moi une curiosité qui ne demandait qu’à être assouvie en découvrant les premières pages de la suite intitulée *Les émanants.*
La quatrième de couverture présente les enjeux avec les mots suivants : « L’heure est grave ! Nous, Emanants, avons décidé qu’aucune civilisation et intelligence peuplant les Univers ayant accès à la technologie, à la fusion et aux voyages spatiaux, ne sera écartée de cette Assemblée. La menace qui pèse sur l’ensemble du cosmos est plus terrible et prégnante que jamais. Chaque émissaire ici présent doit pleinement prendre conscience du danger qui plane sur tous, et que l’urgence est de nous allier sans tarder afin de le contrer… Sans quoi les Largans instaureront un règne de terreur et annihileront toute forme de vie dans tout le multivers. »
Comme je l’ai évoqué en introduction, le premier tome m’avait fortement intrigué. La densité narrative et la dimension scientifique qui semblait accompagné le scénario m’intéressaient. Par certains aspects, j’avais ressenti le même type plaisir que m’avait procuré une série comme *Universal War One*. Une galerie de personnages au potentiel certain, une société futuriste a priori passionnante, un mystère inquiétant… Les ingrédients étaient appétissants et les premières bouchées gouteuses. Qu’allait-il en être de la suite du menu ?
Je dois bien dire que le soufflet est rapidement retombé quand j’ai découvert que ce voyage vers l’inconnu aboutissait à une assemblée de peuples venus de toutes les galaxies. Le dessinateur prend énormément de plaisir à imaginer des créatures de toutes les formes et toutes les proportions. Mais la performance graphique n’a pas empêché le charme d’être rompu. D’un coup, j’ai eu le sentiment que l’histoire est devenue simpliste et sans surprise. J’étais frustré d’avoir tant espéré de la complexité et de la richesse de l’épisode précédent mène à un chemin si classique.
Côté dessins, la performance de Leno Carvalho est appliquée. J’ai particulièrement apprécié son travail sur les décors. Les paysages spatiaux sont dépaysants. Les structures et les bâtiments très détaillent facilitent également le voyage futuriste du lecteur. Concernant les différentes peuplades rencontrées, le dessinateur se fait plaisir en les faisant naître graphiquement. Les traits des personnages humains sont classiques et remplissement le cahier des charges du genre. Pour résumer les illustrations sont de qualité et offrent ainsi un certain standing à l’album.
Au final, le bilan de ma lecture est mitigé. Je l’ai trouvé sans réel intérêt. Les rebondissements sont rares, les révélations sont décevantes… Les prémices du scénario laissaient présager un bien meilleur résultat narratif. Le seul espoir réside dans le fait que cet opus soit un sas de transition avant une seconde partie passionnante. Mais permettez-moi d’en douter…
Eric17
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le 12 déc. 2020

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