Après l'enchantement du "Chat du Rabbin", on a évidemment envie de plonger dans d'autres univers du poète stakhanoviste, Joann Sfar, au risque de la déception. Et puis, choc, voilà que la série "Grand Vampire" a (presque) la même qualité : ne manque - forcément - que l'émotion additionnelle de l'autobiographie... Pour le reste, on est plus que gâté, puisque ces aventures amoureuses d'un vampire timide et légèrement neurasthénique sont à nouveau du très grand Sfar : on passe en douceur de l'humour absurde à l'émotion la plus tendre, et les trouvailles burlesques le disputent aux plus jolies idées (ici, la "chasse aux pieds" est un bel exemple). Sfar est un maître ! [Critique écrite en 2004]