Sur-imitation bon marché.
C’est au détour d’une liste de manga cyberpunk – trouvé sur le net car je cherchais un peu ce genre de lecture - que je tombe sur Cyber Blue. Sans même vérifier l’auteur (dessinateur), directement...
Par
le 25 sept. 2024
C’est au détour d’une liste de manga cyberpunk – trouvé sur le net car je cherchais un peu ce genre de lecture - que je tombe sur Cyber Blue. Sans même vérifier l’auteur (dessinateur), directement les pages aux dessins très caractéristiques me frappent : Tetsuo Hara, dessinateur de "Hokoto no Ken" est derrière ce court projet de 3 tomes. La disproportion des tailles me fera toujours autant triper! Quant au scénario, il est confié à un certain BOB et à Ryuichi Mitsui, co-auteurs donc, mais inconnus à cette adresse visiblement – en tous les cas pour moi et finalement je comprends pourquoi.
Dès les premières planches, le ton est donné ; on est plongé dans un monde en déperdition totale et en proie à une extrême violence, mais non sans passages hilarants voire grotesques, saupoudré de mélodrame larmoyant. Ce manga en trois tomes c’est littéralement Ken le Survivant dans un monde futuriste. Il est affublé de la même dégaine. Il déambule donc sur une planète hostile, Tinos, ou l’air est raréfié, imposant impérativement l’usage d’un dispositif respiratoire.
Très vite (parce que trois tomes seulement), sans aucun développement des personnages – et c’est là le gros point négatif de ce court manga -, l’histoire dégénère et notre Blue devient Cyber Blue ; un "Terminator" (on a littéralement les mêmes gimmicks que le film de J.Cameron) revenu d’outre le royaume des morts – après la fusion avec un robot, WTF - pour se venger de tout et de tous.
Et là commence la boucherie dans un chaos total, avec un positionnement narratif complètement manichéenne dans son approche. En gros c’est l’histoire d’un très gentil (mais méchant avec les méchants) qui part en croisade contre tout un tas de très méchants, vraiment pas beaux. Du gag, de l’ultra violence et des dialogues claqués au sol, servis en dessert dans une drôle d’atmosphère tragicomique. On sent que l’auteur veut nous arracher des larmiches au détour de certaines scènes, mais on rigole souvent à gorge déployée de l’absurde des situations. Gros Malaise.
et puis y a une vague ambiance de Prélogie "Star Wars", de "Blade Runner", voire carrément de "Mad Max" qui plane sur le manga. Durant l’aventure on a même des références très nettes et très marquées à "Gunnm" et à "GitS". Le récit nous plonge ainsi entre du space opera, du post-apo et du cyberpunk à tour de rôle dans une soupe incroyable et pas franchement bonne mais on en redemande.
Les références abusivement utilisées sont loin de l’hommage respectueux. On est surtout dans du copiage mal digéré, de l’imitation bon marché, bref des références retranscrites un peu n’importe comment et à l'emporte pièce.
Créée
le 25 sept. 2024
Critique lue 3 fois
D'autres avis sur Cyber Blue
C’est au détour d’une liste de manga cyberpunk – trouvé sur le net car je cherchais un peu ce genre de lecture - que je tombe sur Cyber Blue. Sans même vérifier l’auteur (dessinateur), directement...
Par
le 25 sept. 2024
Ce manga n'est sans aucun doute pas un chef d'œuvres, mais c'est certainement quelque chose à lire, surtout pour les aficionados de Hokuto no Ken. Hara nous transporte dans un monde, non pas...
Par
le 8 mai 2020
Du même critique
Oui, "Neyasnoe" n’est pas vraiment un jeu, mais plutôt une drôle d’expérience nocturne, en mini monde ouvert entrecoupé en plusieurs actes, où l’on erre sans réel but. En réalité, c’est une suite de...
Par
le 19 nov. 2023
2 j'aime
Dès les premiers tomes le ton est donné ; une incroyable ambiance neo-western post-apo se dégage de ce manga (hommage à peine dissimulé à "Mad Max"), avec une femme ultra badass, qui reste malgré les...
Par
le 26 mars 2023
2 j'aime
Nun Massacre est vraiment sympathique, essentiellement par son esthétique PSX/VHS qui rend l’ambiance oppressante. L’aura qui plane au-dessus de l’aventure est constamment dans une tension...
Par
le 4 nov. 2023
2 j'aime