Un sous-Constantine

Petite déception sur Ten grand. J’ai bien adhéré à la partie graphique de Templesmith. C’est ce qui m’a d’abord motivé pour lire ce comic. Son Bienvenu à Oxford m’avait bien plu ! Je retrouve donc cet environnement dark et ces planches au jus jauni et au tracé fébrile, bourrées de personnages glauques qui semblent être parfois exécutés comme du lightpainting. En découvrant le héro Fitzgerald, j’ai bien sûr pensé à Hellblazer : imperméable à la Marlowe, enchaîne clope sur clope, et trafique avec les anges et les démons. Car, comme Constantine, Fitzgerald navigue entre plusieurs dimensions. Alors bon, pas trop de surprise finalement sur ce scénario… mais la partie qui m’a vraiment déçue reste celle où Fitzgerald part enquêter dans les limbes. Le concept de changer de dessinateur à ce moment est plutôt malin. Seulement le style de C.P. Smith, façon papier découpé à base d’aplat de couleur, me gave tout de suite. C’est plus approprié à du dessin de presse et de magazine. Bilan : je ne suis pas fan. Je pense me rabattre sur 30 jours de nuit pour continuer à profiter du talent de Templesmith.