J’ai bien kiffé cette BD.
L’histoire bien qu’abracadabrante, est assez intéressante et doit être bien plus fouillée que ce qu’on perçoit à première lecture, dans la réutilisation des contes sans les réutiliser totalement, dans une sorte de psychologie sur la place de la mère, la réalisation de soi, le regard de l’autre, etc.
Il y a énormément de choses à trouver dans ce livre, à mon avis, en le relisant attentivement, mais une première lecture nous offre une histoire déjà tout à fait correcte et prenante à suivre !
C’est très poétique, fabuleux, avec un côté réaliste dans les situations, un joli mélange de quotidien et de fable, entremêlé assez justement pour faire comme une enquête et une histoire magique à la fois.
Le dessin sert parfaitement l’histoire, entre réalisme et vaporeux, avec des cadrages originaux qui nous emmènent dans ce monde flou, des grands dessins qui annoncent l’idée dès le départ avec ce château et sa porte en forme de bouche ou cette salle à manger qui va t’avaler…
Les cases et dessins sont plus déformés au fur et à mesure qu’on sombre dans la folie, les couleurs accompagnement parfaitement le calme de leur pastel ou l’angoisse de couleurs plus sombres…
Alors je ne me suis pas trop identifié à Sadima ou au Lord, bien que j’ai apprécié le caractère de la première et le second dans sa torture, si bien que si j’ai trouvé la lecture très plaisante, je ne suis pas entré complètement dedans à retenir mon souffle sur la fin… Mais très agréable tout de même !