Mayalen Goust nous propose une bande dessinée sublime qui rend justice au roman éponyme de Flore Vesco. Ses planches restituent parfaitement l’ambiance mystérieuse et effrayante de ce manoir hanté qui n’est pas sans rappeler la Monster House de Gil Kenan. Car de monstre elle prend l’apparence dans des illustrations très organiques qui la rendent vivante.
L’artiste regorge d’imagination pour dessiner cette maison dont les murs semblent bouger au même rythme que les corps plein de sensualité des protagonistes. La mise en couleurs est par ailleurs tout simplement magnifique avec cette alternance de chaud et de froid qui reflètent les émotions des personnages principaux.
Cette relecture moderne et féministe du conte d’Andersen, La Princesse est Petit Pois, réécrit l’histoire en mettant en avant la liberté et l’acceptation de soi au travers de la découverte du corps, tout en faisant voler en éclats les valeurs patriarcales condamnant la liberté et le plaisir sexuel des femmes.