Quatrième Marche de l'Enfer
On commence à faire un petit bout de chemin avec Spawn. Nous voici déjà arrivé au 4ème tome. Clairement celui de la maturité, il suit la trame dessiné par le tome 3 et continue à avancer dans des thématiques importantes de la mythologie spawnienne. Petit bémol, nous nous retrouvons avec un tome moins accès sur l'aspect "apocalypse" pour d'avantage nous concentrer sur les ennemis humain et souvent méta-humain d'Al Simmons.
Cette critique sera certainement plus courte que celle des tomes précédents, ceci est bien normal. Moins de chose à critiquer. Le dessin est stable et beau, au niveau graphique, je n'ai rien à redire, on a l'ambiance sombre qui faut à Spawn.
On a aussi les réminiscence de la saga Blood Feud d'Alan Moore, avec un Twitch forcé d'aller se soigner à l'hôpital (l'occasion de rencontrer, pour la première fois, sa petite famille), si Sam est souvent apparut, au début du moins, comme le membre fort du duo, on se rend compte que la véritable dynamique, la vraie puissance vient bien de Twitch qui réunie toutes les qualités : courageux, intelligent, moral et excellent tireur.
Dans le même temps, l'histoire va avancer autour de personnes toutes plus dingues les unes que les autres. Nous avons la découverte du Streum, faux-ami à ce moment. On peut s'étonner d'ailleurs qu'Al ne comprenne pas dès le début qu'il est dangereux et mauvais tant ça apparait comme une évidence pour le lecteur. On a aussi le droit à un retour de Curse, peut être le dernier ?
Ce retour est plutôt bon, puisque Curse a une fin tout à fait bonne : comprendre le psychoplasme (et nécroplasme aussi) non pas pour des fins personnelles ou militaire (comme Jason Wynn) mais pour arrêter les armées de Satan. Il souhaite d'ailleurs ne pas étudier Spawn seul et en secret, mais faire partager ces informations aux autres scientifiques intègres. Pourtant, la fin ne justifiant pas les moyens, avoir attaqué Al Simmons, l'avoir éloigné de sa symbiote est dangereux. Car cette dernière est une amante passionnée qui désire retrouver son hôte. Plus qu'un simple "symbiose", le duo Simon-K7 Lethaa devient très intéressant, un véritable attachement né entre eux et la symbiote apparaît de plus en plus comme une "femme" qui aime son mari d'un amour dévorant.
Dans la galerie des "dingues" on a aussi (et surtout) le droit à Cy-Gor, gorille-cybernétique qui possède la moitié d'une conscience humaine. Sans qu'il y ait d'affrontement, on suit les traces de ce gorille jusqu'à New-York, son avancement petit à petit, promettant un grand combat.
Heureusement, les ennemis habituels ne sont pas sur la touche non plus. Violator apparait le temps d'un rapide combat. Court mais très appréciable. On comprend mieux son histoire et ses motivations, même si le doute subsiste, déteste-t-il vraiment Spawn ? Ou continue-t-il à vouloir l'entrainer en réalité ? S'agit il d'une haine privée ou fait il encore son travail ? Avec le recul je pense que c'est bien la seconde partie et que si il veut "détruire mentalement" Spawn, c'est d'avantage pour le faire chuter dans les bras de Satan.
Violator va donc s'allier avec le pire allié possible : Jason Wynn. L'ennemi humain et l'ennemi démon de Spawn s'unisse.
Wynn va véritablement être au centre de l'histoire, cherchant à manipuler tout le monde mais en même temps prenant mille et un risque. Son duo avec Violator est très agréable car Jason, pourtant si fort, est bien peu de chose face au démon. Wynn est aussi au centre de deux histoires importantes : Terry Fitzgerald et Billy Kincaid. Pour cette dernière histoire, ça avance fortement, Sam & Burke arrivant à résoudre, enfin cette affaire.
Du côté de Terry, il est bien forcé de s'allier avec celui qui pense être son ennemi. Cependant, en voyant ça, Spawn croit à une trahison. Il tentera de se rapprocher de Wanda, mais celle-ci est toujours effrayée par ce démoniaque héros.
L'horreur de la vie de Spawn est remise en avant dans ce tome. Les grandes thématiques de trahison, du péché, de l'erreur, de la solitude sont bien là et dans le même temps, la volonté de montrer sa force hors-norme (dût à l'évolution de son costume) nous permet de voir des combats rapides. On peut regretter la perte de mythologie mythique dans ce tome. Cependant, avec l'affaire Kincaid de finie et l'alliance Wynn-Violator, on peut parier que l'histoire va encore plus s'améliorer.
Le rejeton de l'Enfer n'est pas prêt de prendre des vacances.