De temps en temps, au milieu de lectures plus sérieuses, ou du moins profondes, il est bon de temps en temps de se laisser aller à des séries un peu plus légères, où l’action prend le pas sur tout le reste, où il faut juste prendre son pied, se faire plaisir, et c’est exactement la promesse de Danger Girl. De l’action, de l’aventure et des jolies filles. J’avais découvert la série à l’époque chez Glénat Comics. J’en gardais un bon souvenir, c’est donc avec plaisir que je me suis replongé dans l’aventure avec cette belle intégrale proposée par Graph Zeppelin.
Quand la ravissante aventurière Abbey Chase se fait recruter par l’agence d’espionnes « top » secrètes Danger Girl, elle se lance dans l’affaire de sa vie. Avec ses collègues espionnes, elle va s’opposer à l’une des pires menaces qui pèse sur le monde. Abbey et les Danger Girls ne se limiteront pas à combattre le mal, elles le ferons avec élégance, humour et sensualité !
Danger Girl, c’est des actions époustouflantes dans des lieux exotiques ! Une grande aventure drapée de mystère et d’intrigues ! Des filles sexy qui tentent de sauver le monde ! C’est tout ça, Danger Girl : Opération Hammer.
La série originale dessinée par Scott Campbell et écrite par Andy Hartnell vous est offerte dans une présentation de haute qualité : une remasterisation digitale de pointe des planches, du texte et du lettrage ! Un chapitre de crayonnés inédits et de couvertures alternatives ! Une présentation de Bruce Campbell et une introduction de Scott Campbell !
Le danger n’a jamais été si excitant :
(Contient les épisodes #1 à 7 et le prologue de Danger Girl : Opération Hammer)
Commençons par les dessins. Je ne suis pas fan des dessins sexy à outrance et des mecs aux muscles écrasant tout le reste. Sauf, sauf dans deux cas. Lorsque cela est fait exprès, que c’est assumé, et lorsque les dessins sont signés J. Scott Campbell, avec ses femmes magnifiques et sexy sans la moindre vulgarité, et ses hommes bodybuildés à en être caricaturaux. Et ici, on retrouve les deux !
D’ailleurs, J.Scott Campbell l’explique lui même dans son introduction. C’est sexy, c’est voulu et c’est poussé au maximum. Il n’y a qu’à savourer ! Et franchement, quand J.Scott Campbell est dans cette forme, c’est juste un régal pour les yeux. Abbey est tellement sexy, tellement belle. Chaque tenue qu’elle porte est plus dingue que la précédente. Et puis le petit grain de beauté fait une sacré différence.
S’il y a de nombreuses scènes sexy, sans jamais tomber, ni même frôler la vulgarité, il y a encore davantage de scènes d’action. Et Campbell excelle tout autant dans ce style. On a l’impression d’être en plein film d’action ! Il aborde le sujet « Indiana Jones » dans son introduction, et c’est vraiment dans cet univers, le côté sexy et sensuel en plus, que l’on plonge. Graphiquement, c’est parfait.
Abbey Chase est une archéologue sans pareil. Experte dans les anciens artefacts, elle se retrouve, malheureusement pour elle, souvent dans des situations périlleuses, une arme sur la tempe ou à frôler la mort. Elle peut alors compter sur son sex appeal, son bagout et son talent pour manier les armes à feu ! Très souvent, c’est le chaos, le désordre et de nombreux accidents qu’elle sème derrière elle.
C’est alors qu’elle se trouve dans une de ses situations dangereuses, qu’elle est « sauvé » par deux jeunes femmes. Sydney Savage, toute de cuir vêtue avec son fouet, et Natalia Kassle, en résilles et armée de couteaux ! Avec Valérie, elles forment les Danger Girl ! Leur chef, Deuce, l’ami d’un ami d’Abbey, tient à ce qu’elle intègre l’équipe pour les aider sur leur nouvelle mission.
Un objet, sans grande portée archéologique apparente, un bouclier, est sur le marché de la contrebande. Un voleur d’œuvres d’art, Rico Lugosi, s’est vu un contrat sans commune mesure pour retrouver ce bouclier. C’est ainsi que démarre la première mission pour Abbey au sein des Danger Girl ! Et Paris risque de s’en souvenir…
En effet, même au sein d’une équipe, le chaos continu de suivre Abbey. Ce qui créé quelques remous parmi les Danger Girl.
Si cette première mission est un échec assez flagrant, il en faut plus pour stopper les Danger Girl. Et Abbey est prête à tout, vraiment tout (il n’y a qu’à voir la formidable scène de la salle de bain en Suisse, pour aider ses nouvelles amies). Même si la jeune femme traverse une sérieuse phase de remise en question, elle ne semble, sous ses allures désinvoltes, ne pas être très sûre d’elle sur le fond. Elle n’a pas une grande estime d’elle-même.
Les Danger Girl vont traverser le monde, vivre des scènes d’action ahurissantes (course dans la neige sous les balles, combats dans une demeure sur le point de tomber d’une falaise, mort d’un membre de l’équipe…) pour tenter de comprendre ce qui se cache derrière cet artefact.
Elles sont loin de s’imaginer, en se lançant dans cette aventure, qu’elles se lancent dans une quête millénaire, face à un ennemi tout droit sorti du troisième Reich, et risquant de détruire le monde ! Seront-elles à la hauteur ?
L’intrigue est prenante, on se croirait vraiment dans un épisode d’Indiana Jones, ou Tomb Raider. Les rebondissements sont légion et bien menés. L’action est omniprésente et on est littéralement happé dedans. Sans oublier les personnages, beaux, drôles, attachants et sexy.
Bref, un tome, un chapitre même suffit pour tomber sous le charme d’Abbey ! Danger Girl se lit sans se prendre la tête, on passe un pur moment de plaisir, c’est juste génial. Et cette édition de Graph Zeppelin est au top !