C'est parti pour le cinquième tome de la série Sword Oratoria, série qui se focalise sur l'aventurière Aiz Wallenstein et très franchement, c'est toujours intéressant, notamment pour la différencier avec la série animée, de voir ce qu'elle pense de Bell Cranel.
L'incident avec la dresseuse a été étouffé par la Guilde pour éviter d'effrayer les habitants de la Cité-Labyrinthe. Aiz reprend un train de vie normal, du moins c'est ce qu'elle pensait avant de recevoir la visite de Fols, un messager à la solde du dieu Ouranos, qui lui délivre une quête qui pourrait bien être en rapport avec la mystérieuse dresseuse que la Princesse à l'épée a combattu.
Pas plus de spoil, comme à mon habitude.
On revient sur des péripéties plus calmes, si l'on peut dire. Aiz est enfin arrivée au niveau 6 et c'est un nouveau monde de compétences et de capacités qui s'offre à elle mais le scénario l'empêche d'en profiter pleinement. Et la focalisation sur l'aventurière de la Familia Loki est toujours intéressante - puisque cette focalisation est l'essence même de cette série, cet intérêt s'en retrouve grandi dès le moment où l'auteur se décide à nous faire partager les sentiments de Aiz à l'encontre de Bell, différents mais qui parviennent à converger. Et c'est vraiment un apport vis-à-vis de la série, quand bien même elle joue de ce manque d'informations étant donné que l'on suit "uniquement" Bell Cranel. Ainsi, c'est tout un panel d'émotion que Aiz nous offre, pour notre plus grand plaisir, le tout souligné par un humour adorable.
Outre les sentiments de Aiz, ce tome met en avant une nouvelle Famila, celle du dieu Hermès. Familia de même envergure quand bien même le niveau de ses membres semble inférieur à ceux de la Familia Loki et qui possède une manière d'agir (et de se cacher) des plus respectables.
De ce fait, au niveau des personnages, de nombreux nouveaux arrivants font leur apparition - la plupart comme figures secondaires. Ceux qui parviennent à se détacher du lot apporter un morceau non négligeable de lore au lecteur. Autrement, on reste sur des personnages déjà identifiés et présentés depuis le premier tome.
Pour ce qui est du dessin, on reste sur la même gamme de détails et de savoir-faire : un coup de crayon sympathique qui propose, un fois de plus, des plans larges fabuleux à l'image d'un plan croisé de Aiz et Bell ; mini coup de cœur !
Une fois n'est pas coutume, il n'y a pas grand chose à déclarer qui ne soit pas intéressant à mettre sur le devant de la scène. La série Sword Oratoria semble bien vivre sa construction silencieuse, apportant des éléments intéressants concernant Aiz Wallenstein et l'univers, quand bien même le scénario déployé pour la Princesse à l'épée nous amène progressivement vers un paroxysme qui promet des séquences d'affrontements et de révélations intenses.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !