l'auteur a passé quelques années de sa vie dans la prison d'Hokkaido (pour port d'armes) et il décrit ici son quotidien par le menu. Plus qu'une simple tranche de vie, la restitution quasi maniaque lui sert vraisemblablement d'exutoire dans un environnement que le lecteur, surtout occidental, peut ressentir comme oppressant, mais que l'auteur, et son personnage éponyme, semble voir comme un cocon confortable. On lui fait à manger (les descriptions des repas sont à saliver pour qui aime la cuisine nippone) on lui lave ses vêtements, il est au chaud et on lui dit quoi faire.
Un univers très japonais qui plaira aux amateurs de cette culture, très bien décrite et décortiquée, mais aussi une expérience intime et complète, à lire en s'y perdant presque.