Bon, je dois me confesser : je n'attendais rien de ce "Daredevil vs Punisher". En fait, je ne me l'étais pas procuré avant samedi dernier, le trouvant par pur hasard; disons juste que le titre, la couverture et sa date de sortie ( commémorant la saison 2 de "Daredevil", si je me souviens bien ) me laissaient penser que l'on trouverait ici un titre sans réel intérêt, si ce n'est celui de montrer l'affrontement de deux légendes de comics. Une fois de plus, je me suis lamentablement trompé.
Le résultat est saisissant : maîtrisé de bout en bout, émouvant comme aucun autre pareil, "Daredevil vs Punisher : Means and Ends" est un authentique et véritable chef-d'oeuvre; bon, c'est pas non plus la perfection, mais la qualité est tellement présente, et le résultat final tellement viscéral que je ne pouvais que lui mettre une telle note. Quelques incohérences sont à noter, notamment dans l'écriture ( de petits détails qui gênent quelques peu ), mais le succès de tout le reste viendra rapidement faire oublier ces quelques failles ci.
Au niveau du dessin, c'est très efficace, et fichtrement uni; un seul dessinateur, un seul coloriste, un seul encreur. Comme au bon vieux temps. Pour une fois que le dessinateur ne change pas toutes les 30 secondes, c'est quand même suffisamment appréciable pour être relevé. David Lapham est donc très bon. L'écriture de David Lapham est de même ... attendez, y'a pas un soucis là?
Non parce que David Lapham, c'est un peu le Robert Rodriguez du comics; avec un crayon et un stylo, le type te fait un comics. V'la le talent. Et c'est d'autant plus impressionnant que le truc ne dérape jamais, ne se trompe jamais de ton; uni dans son esthétique autant que dans la gestion de ses enjeux, homogène jusque dans ses dialogues et la gestion des deux philosophies opposées ( celles du Punisher et de Daredevil ). Une grande source d'inspiration pour la série "Daredevil"; pas étonnant que cette dernière soit un chef-d'oeuvre, donc. A lire impérativement, m'a mis les larmes aux yeux.