Deux ans ! Un peu plus de deux ans, c’est le temps qu’il aura fallu attendre entre le troisième tome et celui-ci, marquant la fin du titre. Si Batman, le Chevalier Noir n’aura jamais été un titre fantastique ou d’une grande profondeur, il nous aura cependant proposé des histoires divertissantes, sans prise de tête et donnant la part belle aux ennemis emblématiques de notre héros. Et avec l’arrivée de Gueule d’Argile au casting, mais aussi d’un nouveau Man-Bat, ce quatrième tome est particulièrement alléchant, et attendu.


Gueule d’Argile s’est une fois de plus échappé de l’Asile d’Arkham et sème la terreur dans les rues de Gotham. Batman a fort faire avec ce tueur qui peut prendre l’apparence de n’importe quelle personne. De son côté, un nouveau Man-Bat prend son envol : quel lien a-t-il avec le précédent alter ego, Kirk Langstrom ?
(Contient les épisodes #22 à 29)


Une fois de plus Gueule d’Argile s’est évadé d’Arkham, et une fois de plus Gueule d’Argile s’en prend aux habitants de Gotham en changeant d’apparence, en prenant l’identité d’autres personnes. Mais une fois de plus, Batman veille au grain et renvoie le criminel dans sa cellule à l’Asile d’Arkham.
Ce n’est pas tant le combat entre les deux ennemis qui est intéressant mais plus la plongée, grâce à Gregg Hurwitz, dans les origines de Gueule d’Argile, dans les débuts de Basil Karlo !


Un jeune garçon quelconque, passant totalement inaperçu et ayant soif de reconnaissance, de regard sur lui, de lumière. Avec le temps, ce besoin est devenu vital et a fini par gangréner le jeune Basil. Tellement obnubilé par le fait de devenir célèbre et aimer de tous qu’il a fini par accepter tout et n’importe quoi ! Le n’importe quoi étant parfaitement illustré par son accord avec le Pingouin !
Cette nouvelle enquête, cette nouvelle opposition va permettre à Batman et Gordon de comprendre les aspirations véritables de Basil, simple looser en manque de reconnaissance. Cette nouvelle rencontre est merveilleusement bien illustrée par Alex Maleev, dessinateur idéal pour un tel vilain.


Ce quatrième, et ultime tome nous propose deux autres histoires. Une première, entièrement silencieuse, sans la moindre bulle, où Batman se retrouve face à une sombre et sinistre histoire d’esclavage, avec une famille déchirée et victime de ce fléau. Il faut saluer le magnifique travail d’Alberto Ponticelli qui livre un travail somptueux et magistral, où son travail, ses dessins, suffisent à nous conter l’histoire, à faire transmettre les émotions, les plus dures soient-elles.


La dernière intrigue oppose Batman à un nouveau Man-Bat, plus gros, plus puissant et plus dangereux que le précédent. Batman va être surpris en découvrant l’identité de ce nouvel ennemi, nous rappelant légèrement la famille Osborn dans Spider-Man.
Graphiquement, cette histoire est l’œuvre d’Ethan Van Sciver, et je dois reconnaître être de moins en moins fan de cet artiste. L’impression de toujours revoir la même chose.


Encore une fois, Batman, le Chevalier Noir nous propose des intrigues simples, bien écrites et intéressantes. Pas de prise de tête, des histoires qui courent sur quelques chapitres, pas de trucs à rallonge où qui vont polluer les autres titres de la Bat-Family. D’ailleurs ce titre, aura été le seul à ne pas souffrir et devoir supporter des intrigues de Scott Snyder sur Batman. Rien qu’en cela, c’est un bon point !


Bref, clap de fin pour Batman, le Chevalier Noir ! A l’image des précédents tomes, des précédentes intrigues, De l’Argile fut un tome plaisant à lire, à suivre, avec un bon travail sur son vilain. Un bon divertissement, je n’en demande pas plus, le titre est donc au niveau de mes attentes, c’est le principal.

Romain_Bouvet
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le 11 nov. 2016

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Romain Bouvet

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