☼ Résumé ☼
Prêt à tout pour devenir riche et célèbre ?
Deadtube est fait pour vous !
Tuez, filmez et c’est gagné… ou vous mourrez !
Deadtube. Les jeunes gens n’ont plus que ce nom de site de partage de vidéos à la bouche.
En fonction du nombre de vues, il peut rendre n’importe qui incroyablement riche.
Mais seuls les vidéos les plus trash, les plus humiliantes ou dangereuses intéressent les gens.
Accepter d’y participer, c’est prendre le risque de finir dernier et d’endosser tous les crimes réalisés par les autres prétendants.
C’est à ce jeu morbide que vont jouer Mai et Tomohiro…
☼ Mon Avis ☼
" Dead Tube " est une œuvre scénarisée par Mikoto Yamaguchi, l'auteur de " Scumbag Loser ", qui nous plonge dans un univers sombre et dérangeant.
Pour ce projet, Yamaguchi a fait appel au talentueux dessinateur Touta Kitakawa, connu pour ses précédents travaux dans le domaine du hentai, notamment " Sex Lover ".
Ensemble, ils livrent un manga mature où règne une atmosphère glauque et morbide, loin des conventions habituelles.
Ce qui frappe dès les premières pages, c'est la manière dont l'auteur nous immerge dans cet univers sans véritablement expliquer ce qu'est Dead Tube ni en quoi il consiste, un choix délibéré qui ajoute une couche de mystère.
Les personnages, bien que stéréotypés en apparence — on retrouve le tyran scolaire, la jeune fille timide mais en réalité beaucoup plus complexe, ou encore la fille forte et autoritaire — se révèlent progressivement beaucoup plus profonds et nuancés.
L'auteur parvient habilement à éviter les pièges du cliché en donnant une réelle consistance à ces protagonistes.
Chacun d'entre eux devient un élément crucial dans ce jeu de tromperie et de manipulation, où la méfiance envers tous est de mise.
L'une des forces du manga réside dans sa capacité à jouer sur la provocation, tout en offrant une critique sous-jacente de la société moderne.
Yamaguchi pousse les limites de la violence et de la sexualité, ce qui fait de " Dead Tube " une œuvre réservée à un public averti.
Les scènes de violence explicite, de sexe et de viol sont omniprésentes, rendant cette série potentiellement choquante pour certains lecteurs.
Toutefois, au-delà de ces éléments, le scénario est bien construit, avec une tension croissante et des rebondissements efficaces qui maintiennent l'intérêt tout au long du tome.
Le dernier chapitre, en particulier, se démarque par sa puissance narrative, laissant le lecteur à la fois stupéfait et admiratif du travail accompli.
Bien que " Dead Tube " soit classé comme un seinen, il est évident que son contenu le rapproche davantage du genre hentai, tant la frontière entre érotisme et violence est ténue.
D'un point de vue artistique, Touta Kitakawa livre une prestation remarquable.
Son style de dessin est précis et percutant, capturant avec brio l'essence trash, sexy et violente des scènes.
Chaque regard, chaque expression renforce cette sensation de malaise omniprésent, ajoutant une profondeur supplémentaire à l'atmosphère générale du manga.
Le trait de Kitakawa, à la fois élégant et brutal, magnifie cette dualité entre l'attirance et le dégoût que " Dead Tube " cherche à provoquer.
En somme, ce premier tome de " Dead Tube " est une entrée en matière captivante et dérangeante à la fois.
Mikoto Yamaguchi et Touta Kitakawa livrent une œuvre sans concession, qui saura séduire les amateurs d'histoires sombres et provocantes, mais qui pourrait également rebuter les plus sensibles en raison de ses scènes explicites.
Ce manga n'est clairement pas destiné à tous les publics, et il est préférable de le réserver à un lectorat âgé de 16 ans et plus.
Pour ceux qui cherchent un récit mature et ne craignent pas d'explorer les recoins les plus obscurs de la nature humaine, " Dead Tube " est un titre à découvrir, avec prudence mais intérêt.
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Couverture : 2/2 points
Histoires : 4/4 points
Originalité : 2/2 points
Personnages : 1,5/2 points
Dessins : 2/2 points
Dialogue : 1/1 point
Fautes d'impressions : 1/1 point
Utilisation des trames : 1/1 point
Mon ressenti : 4,5/5 points