Avec le succès du personnage Deadpool, Panini Comics a eu la bonne idée de rééditer en un seul tome les mini-séries Circle Chase et Sins of the Past. Les deux premières apparitions solo de Deadpool. Et oui, créé dans X-Force par Liefeld c'est cependant dans ces mini-séries que le personnage peut enfin voler de ses propres ailes.
On ne va pas se mentir, on va crever l'abcès tout de suite : Circle Chase et Sins of the Past sont globalement nuls. On est face à des récits sans queue ni tête, des personnages peu intéressants, un ton pseudo-humoristique qui peine à obtenir un sourire, une violence exagérée mais pas palpitante du tout.
Pour autant, Panini offre ainsi un retour sincère dans les origines du personnage, permettant de ne pas mentir sur ce qu'il fut jadis : une caricature typique des années 90.
Le premier récit, The Circle Chase est une suite directe de X-Force, avec plein de personnages créés par Liefeld dans une sorte de X-verse personnel. Les personnages veulent s'entre-tuer pour obtenir le lieu secret où réside l'arme la plus puissante du monde. On a donc des gros bras et des morts. Un récit sans saveur où les protagonistes sont tous plus caricaturaux les uns que les autres. Tous sont sans intérêts et on peine à suivre le récit. Trop souvent, la lecture de X-Force se révèle nécessaire, et au cas où vous auriez un doute, X-Force est une série que je déteste.
Donc globalement on est dans la surenchère, le manque d'intérêt, des personnages peu intéressants et une quête sans saveur. On s'ennuie même franchement tant la narration est clichée et sans âme. Joe Madureira est alors un très jeune dessinateur et produit quelque chose d'horriblement cliché.
Sins of the Past est réalisé par Waid et est déjà un cran au-dessus. Même graphiquement on gagne en intérêt grâce à Ian Churchill. Les personnages sont plus développés et intéressants, mais on reste clairement dans le domaine de l'anecdotique, de la facilité et de l'évidence.
Les deux séries révèlent donc avant tout du sans saveur, voulant juste vérifier si Deadpool peut vendre en solo et sans un récit solide derrière lui. On est clairement dans le remplissage scénaristique. De plus, le personnage de Deadpool est un tel cliché ambulant, lié à un manque de saveur, d'humour réel et non superficiel qu'on peine à s'intéresser à lui. Son humour étant de jacasser comme Spider-Man mais avec moins de réparti. On est encore loin de ce que le personnage deviendra.
Je n'invite à lire Deadpool les Origines que les ultra-fans du personnages, les amateurs des 90's et les fans de comics qui aiment se rappeler à quoi ressembler réellement Deadpool au début.