L'histoire de debaser commence en 2008, le président décide de durcir les lois contre le téléchargement (en gros hadopi envoie les flics au lieu d'envoyer des lettres), suite à quoi les gens manifestent aidé par des groupes de rock locaux, malheureusement lorsque les forces de l'ordre, calment ces manifs, les groupes de rock deviennent des boucs émissaire, et le gouvernement décide d'interdire toute forme de musique autre que de la pop sucré, ne contenant aucun message.
Ensuite on fait un bond de le futur pour arriver en 2020 où toutes les maisons de disques ont fusionnées en une seule, mundial, et c'est dans cet univers que l'on vas suivre l'évolution des protagonistes, et principalement joshua, un jeune homme guitariste violent, qui déteste le monde dans lequel il se trouve et n'as qu'une seule envie, le détruire pour en créer un nouveau.
L'histoire vas donc s'intéresser à joshua et à son groupe, les debaser, qui vont tenter de ressuciter le rock considéré comme illégal, et cela vas passer par de multiples étapes, en ce sens, on pratiquement dire que 1 tome=1 arc narratif, ce qui est un des grands atouts de ce manga, chaque tome vas nous amener à découvrir une différente facette de l'univers dans lequel évolue les personnages, de ce fait le manga ne tourne jamais en rond et aborde des thèmes différents, mais reliés à un grand thème: à quel point les entreprises, la mode et les médias peuvent influencer notre mode de vie, et comment un/des créateurs indépendants peuvent-ils se trouver une place dans un système régit par la pensée unique.
De ce coté là, l'univers de Debaser est une énorme critique de la société, poussant à l'extreme (voir même à la caricature) certains aspect de celle-ci, par exemple, la chirurgie éthétique est devenue une norme et une femme n'ayant pas des nichons plus gros que sa tête est considérée comme anormale, et si il n'y as pas de publicité (qui est crée avant le produit) pour ton produit, ça veut dire qu'il est nul.
Et cet univers nous est expliqué tout au long des tomes, non seulement grace aux petits hors-série, en début de chaque tome, mais aussi au travers des personnages, de leurs dialogues, de leurs histoire et de ce qu'ils vivent, mais en revanche, si les membres du groupes sont assez travaillés, le reste (hormis deux ou trois) des personnages est assez anecdotique au point que l'on oublie totalement leur présence, tout comme les pouvoirs d'ailleurs.
Car en effet, joshua et tous ceux qui ont des choses à dire mais que personne n'écoute sont appelés des raconteurs et ont le pouvoir de créer des vagues d'énergie en jouant d'un instrument par exemple, mais si cet élément semble capital (voir même central) dans les premiers volumes, il deviennent trés anecdotiques sur la fin, au point que l'on as l'impression que l'auteur a oublié que ces derniers existent, de plus il ne servent pas tant que ça le propos du manga, on aurait pu raconter la même histoire sans.
Ensuite il y as l'humour, en effet l'histoire est traitée avec beaucoup d'humour, que ce soit pour se moquer de la société, ou avec les dialogues et l'attitude des personnages principaux, en revanche, certaines référence à la culture "internet" semblent un peu forcées, et la blague qui consiste à faire faire des fautes aux personnes normales dés que les mots sont un peu long ("il a trop de culturissime" "la précaritude est un fléau") est beaucoup trop utilisé et même si ça reste discret, ça finit tout de même à agacer, de plus l'humour est parfois un peu trop pipi-caca-grosnichons.
Pour finir le dessin possède une style vraiment trés particulier, je parlerais pas trop technique car moi et le dessin... il me faudrait à peu prés 40 minutes pour dessiner une maison qu'elle serait encore moche donc bon voilà, mais quoi qu'il en soit le style graphique permet à cette oeuvre de ce démarquer des autres mangas, même si ça peut être un frein pour ceux qui n'accroche pas au style.
Donc en résumé Debaser est un trés bon manga, assez atypique qui as su me marqué comme peu de manga, ont su le faire, c'est drole, sympa à suivre, ça développe un propos et un univers, ça a des dessins suffisament cool et originaux pour que je puisse reconnaitre ce manga entre mille, mais malgré tout je ne le recommande pas forcément à tout le monde, en effet, l'humour peut être perçus comme lourd par certaines personne, de même que la critique de la société peu sembler assez enfantine (en partie à cause de l'humour), donc à vous de juger, si vous voulez un bouquin qui aborde son sujet de manière sérieuse, je vous le déconseille.
Ah et juste pour finir le manga est en 8 tomes mais n'est pas terminé, la suite est disponible gratuitement sur internet sur le site spunch comic, mais je la trouve moins agréable à suivre que sa version papier.
