Suite du premier spyro sortis un an après ce dernier, spyro 2 est un jeu qui reprends la formule de son prédécesseur en tentant de corriger le principal défaut de celui-ci : sa répétitivité et son sentiment de lassitude.
Cela peut s'observer via deux points en particulier : les upgrades et les minijeux.
Désormais durant son aventure, spyro pourra débloquer jusqu'à trois capacités supplémentaires la nage (qui permet de naviguer sous l'eau de manière assez agréable), l'escalade permettant d'escalader certaines surfaces et le coup de tête qui fonctionne comme l'attaque rodéo de mario afin de briser des éléments spécifiques ou de vaincre des ennemis.
Toutes achetables auprès de grosous, nouveau personnage qui viendra régulièrement réclamer des gemmes pour vous permettre de progresser dans vos niveaux, ces pouvoirs peinent à renouveler le gameplay.
Si la nage s'en sort honorablement, l'escalade est trop situationnelle pour apporter quoi que ce soit (généralement on s'en sers 2-3 secondes pour monter à un mur spécifique et c'est tout) et le coup de tête est trop lent et imprécis pour justifier de s'en servir ailleurs que dans les passages où il est obligatoire.
Et non content de ne pas renouveler suffisamment le gameplay, ces capacités sont sources de backtracking dans le jeu, le rendant finalement plus pénible que si elles étaient absentes.
Donc pour renouveler le gameplay, les capacités, ça marche pas, mais quid des mini jeux ?
Bah ça marche pas non plus.
La plupart d'entre eux utilisent exactement le même gameplay que pour les phases classiques, et peinent à rajouter des objectifs intéressant, il s'agira donc souvent de juste jouer à spyro, mais en plus pénible, étant souvent soit bloqué (parfois plusieurs minutes) dans une zone où la plupart de nos possibilités d'actions sont inutiles, soit obligé de retraverser un niveau que l'on connaît déjà avec un gimmick insignifiant en plus (chasser des voleurs, péter une jarre, poursuivre un génie etc).
En plus de ne pas réussir à proposer des mini jeux et des capacités qui permettent de renouveler le gameplay, ce second opus souffre également de plusieurs soucis qui plombent encore plus le rythme que dans le premier spyro.
Déjà comme mentionné plus haut, il y a du backtracking à effectuer, mais le soucis c'est que les niveaux sont souvent linéaires et ne propose la plupart du temps, aucun moyen pour relier la fin et le début d'un niveau, du coup s'il vous manque un power-up pour faire un mini-jeu à la fin d'un stage, vous devrez vous en recoltiner l'intégralité lors de votre seconde visite pour jouer à un minijeu inintéressant, joie.
Surtout que désormais, au lieu de lâcher des gemmes, les ennemis lâchent des esprits qui servent à alimenter des portails à power up, si l'idée est sympa et originale, ça rajoute à la pénibilité des secondes visites puisque non content de refaire les phases de plateformes, il faut aussi retuer les ennemis si on a besoin du power up.
En dehors de ce backtracking, il y a aussi un gros problème avec le rythme du jeu.
Si au départ tout va bien, on a un hub à peu près aussi grand qu'un hub de spyro 1, avec une meilleure cinématique d'introduction, plus de personnages avec qui discuter, on récupère une nouvelle capacité, puis on vient à bout du hub à la suite d'un combat de boss bien meilleur que ceux que le premier épisode avait su proposer.
Une fois arrivé au deuxième monde ça se gâte sérieusement, celui-ci contient environ la moitié des niveaux du jeu, que vous devrez donc enchainer sans progression de l'histoire, sans boss, sans nouvelle capacité, sans nouveau hub a explorer.
De ces choix malheureux, résulte un jeu qui bien qu'ayant de bonnes idées sur le papier, finit par rapidement devenir plus lassant et répétitif que le premier jeu.
Ce qui est dommage car à côté de cela, ce spyro 2 propose des nouveautés plus que bienvenue, comme Grosous qui donne un intérêt aux gemmes autre que le 100%, les portails qui donnent de nouveaux pouvoirs temporaires à spyro, le papillonage qui permet de regagner quelques centimètres à la fin d'un planage (et qui manquaient souvent pour échapper à la mort dans spyro 1), les habitants qui peuplent les niveaux et les rendent plus vivants et les boss qui sont les plus intéressants de la trilogie orginelle.
Mais tout cela est saccagé par un rythme atroce et un gamedesign qui nous fait accumuler les aller retour.