Pas que les deux premiers aient été mauvais, mais ils étaient juste bons. En terminant les tomes précédents, je finissais sur un "mouai" un peu blasé, avec la sensation de n'avoir pas fait le tour de l"histoire.
Avec Decornum, c'est différent. La fin est propre, rapide, efficace et elle ne déçoit pas. Un vraie bonne fin.
Mais reprenons depuis le début : troisième tome, avec son armada, sa planète, ses technologies, colons et enjeux. Une petite touche japonisante vient relever le tout comme un peu de poivre sublime un plat juste bon, ça donne de la couleur et ça apporte un peu de profondeur au personnage principal. Même si c'est léger, c'est un vrai plus, au sens où donner de l'ampleur et une histoire à un personnage en un tome, c'est très compliqué, et pas toujours utile. Pour le coup, ça justifie les réactions et décisions de ce perso, ça crée plus d'empathie et rien que pour ça, ça vaut le coup de lire.
Le dessin est toujours nickel, même si sa colo souffre du traitement informatique qui le rend quelque peu aseptisé, mais c'est le lot de nombreuses BDs moderne, surtout en SF. Les mechas ont eux aussi cette touche japonaise qui est la marque de ce troisième tome, façon années 80 avec ses formes lourdes et rugueuses, à la limite du mecha américain. C'est vraiment sympa, et ça donne un aspect réaliste appréciable.
L'histoire, quant à elle, est ultra simple et le plot twist à la fin n'est pas vraiment surprenant, mais bien amené. Encore une fois, sur un one-shot, faire monter la mayonnaise et offrir une conclusion mémorable, c'est galère. Ce qui rend la fin vraiment percutante ... c'est chiant à dire sans spoiler, mais disons que là, le scénario ne tombe pas dans la facilité des deux premiers tomes. C'est pas celle qu'on attend. Elle est bien meilleure. Je vous laisse découvrir !
En conclusion, si les deux premiers tomes étaient juste bons, lisses, ce troisième est plus marquant et réussi. A lire, en espérant que les deux suivants suivront la même évolution.