Low, j’ai eu un peu de mal à véritablement plonger dans l’univers proposé par Rick Remender. La faute à une publication très étalée. Du coup, j’ai préféré mettre ma lecture en pause, attendre que le titre soit terminer avant de reprendre depuis le début. Maintenant que le cinquième, et ultime, tome est sortie, et que j’ai relu les trois premiers volumes, je me lance, enfin dans ce quatrième opus. Tout de suite, la lecture est plus fluide, quand on n’a pas à se creuser la cervelle pour essayer de se rappeler les événements passés, ou qui est qui.
Tajo est de retour dans la maison de son enfance, mais la ville qu’elle a connue n’a plus son allure d’antan. Dévastés, les habitants n’ont plus ni nourriture, ni air, ni espoir. Pour la fille de Johl Caine, l’heure est venue de pactiser avec IO et Mertali pour tenter d’apporter un avenir meilleur au peuple de Salus, mais un tueur impitoyable, créé par Tajo elle-même, ne va pas leur faciliter la tâche.
Low est la nouvelle création de Rick Remender (Tokyo Ghost, Fear Agent) et Greg Tocchini (Last Days of American Crime). Après le thème de la responsabilité du parent dans Black Science et l’exploration de ses souvenirs d’adolescent à la sauce shônen punk dans Deadly Class, Remender développe avec Stel Caine un personnage positif à l’extrême, de ceux capables de soulever des montagnes et, ici, de sauver l’Humanité d’une disparition certaine.
(Contient les épisodes #16 à 19)
Alors que Stel Caine est enfin parvenue à rejoindre la surface, et même à retrouver la fameuse balise tant convoitée. Malheureusement, le monde de la surface a bien changé, devenant peut-être encore plus dangereux que sous les eaux et la pauvre Stel va le découvrir bien douloureusement et avec horreur.
Pour le lecteur, il faudra attendre le cinquième tome pour découvrir ce qui est arrivé à notre héroïne, puisqu’avec le tome 4, Rick Remender retourne sous les eaux et concentre son récit sur Tajo.
Après avoir effectué un véritable génocide en tuant tous les habitants de Poluma, Tajo réalise, avec douleur, qu’elle est responsable de « l’apparition » de Lena ! La véritable fille de Roln est bien décidée à se venger ! A venger la mort de son père ! A venger la destruction de sa cité. Oeil pour œil, dent pour dent, comme on dit, et après avoir manipulé les deux sœurs, provoquant le départ de Della, Lena est bien décidé à faire subir à Salus le même sort sanglant de Poluma.
Tajo, bien mal au point, suite à son dernier tête-à-tête avec Lena, va tomber sur une aide complètement inespérée dans les personnes de IO et Mertali, deux amis gladiateurs de son défunt frère. A eux trois, ils vont tout faire pour tenter de stopper
Une intrigue menée tambour battant et qui nous propose quelques flashbacks bienvenues entre deux scènes d’action ou de combat. Ces quelques chapitres ne se concentrent que sur Tajo, sur les « retombées » de ses récents actes, sur ses doutes et ses espoirs. A l’instar de Stel, sa fille est un personnage fascinant, déchiré et tellement passionnant. C’est cruel de se dire que le prochain tome sera le dernier, alors que justement Remender s’attarde sur ses personnages, les torture, les met en lumière.
J’avais tellement hâte de découvrir ce qui était arrivé à Stel, et pourtant, en lisant les aventures de Tajo, cela m’est totalement sorti de la tête, c’est dire à quel point ce tome est prenant, passionnant, presque bouleversant.
Graphiquement, Greg Tocchini continue de nous proposer un travail absolument incroyable et tellement riche. C’est une approche abstraite, artistique mais tellement juste, tellement profond. L’action est vivante, immersive, les personnages touchants et tellement expressifs. C’est toujours un bonheur, une joie sans nom de pouvoir contempler le travail d’artistes aussi incroyables que Greg Tocchini.
Bref, un quatrième tome passionnant, court mais passionnant. On se rend compte à quel point les personnages imaginés par Rick Remender sont d’une « puissance » narrative incroyable. Vraiment, vraiment hâte de me lancer dans le dernier tome.