« Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine... »

PERDU ! Le début de Star Wars ne servira pas ici car Destination Terra se déroule dans le futur. Un futur peu réjouissant car Homo sapiens a méchamment abîmé sa planète d’origine. La conquête de l’espace a permis de laisser Terra se remettre + ou - d’aplomb et à quelques privilégiés d’y retourner, même si la vie sur place est bien différente de ce que l’on pourrait imaginer…


Destination Terra porte donc un regard inquiet sur l’avenir, l’usage des ressources, la survie des écosystèmes. Mais ce n’est pas tout : la 2ème ligne de force de ce manga est la lutte entre humains et « Mu ». Ces derniers sont des humains, avec un physique plus fragile mais qui possèdent des pouvoirs psychiques (on ne sait pas encore s’ils sont apparentés à One, Eleven et leurs petits camarades de Stranger Things). Les Mu voudraient revenir sur Terra. Les humains ne l’envisagent pas. Au contraire : ils détectent les Mu qui sont présents en leur sein afin de s’en débarrasser. Une situation qui semble condamner tout dialogue. Encore que…


La 3ème ligne de force de Destination Terra est la présence d’une intelligence artificielle (Grand Mother) qui régit tous les aspects fondamentaux de l’existence, a réorganisé la vie, les relations familiales, amoureuses... sans que les humains trouvent à y redire. Le troupeau ne remet pas en question son berger, à quelques exceptions près…


On l’aura vite compris : ce manga de la fin des années 1970 (1977-1980), adapté en anime et en film d’animation pose des questions qui n’ont rien perdu de leur pertinence au fil du temps. Si le design global a bien vieilli, les scènes d’action ne laisseront pas un souvenir impérissable et la narration traîne parfois un peu en longueur. Mais l’essentiel se joue ailleurs : dans la quête d’un peuple pour se faire accepter et trouver une terre où vivre en paix.


Une œuvre qui court sur trois tomes dodus, avec des illustrations couleurs à la fin de chaque volume, une traduction de Guillaume Hesnard, un lettrage de Florent Faguet, supervision : Christophe Geldron.

Anvil
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le 14 juil. 2022

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