Un max d'action pour des personnages que l'on voit trop rarement

Après leur résurrection mystérieuse, Aquaman, J’onn J’onzz, le Faucon, Firestorm, Hawkman et Hawkgirl tentent, chacun de leur côté, de rassembler les vestiges de leurs vies passées. Mais Boston Brand, l’ancien Deadman également revenu à la vie, porteur de l’anneau blanc, va devoir les contacter afin de comprendre les raisons de leur retour. Il décèlera, alors, lequel de ces revenants est le plus apte à devenir le protecteur de la Terre (contient les épisodes #8 à 16).

« Destins Croisés », voilà un titre absolument bien trouvé pour ce tome ! Un peu à la manière de la maxi-série 52, on navigue entre le destin de différents personnages. On passe de l’un à l’autre sans intermittence, les intrigues se suivent, se mélangent, s’éloignent et nous captivent. Et si le premier tome pouvait être « mollasson » par moment, ce deuxième volume est un condensé d’action sur un rythme élevé ! Cela ne s’arrête pas, et c’est en plus un véritable feu d’artifice de beaux dessins pour agrémenter notre lecture.

Le Limier Martien vit un rêve éveillé, au milieu des siens et de sa famille sur sa chère planète Mars, retrouvant et goutant à nouveau à un bonheur qui lui a été trop longtemps interdit. Mais il faut toujours se méfier d’une femme amoureuse, d’un amour hélas sans retour, elle est souvent prête aux pires bassesses, et notre pauvre Limier va sans rendre compte à ses dépends.
Aquaman, de son côté continu d’en apprendre de bonnes de la part de sa tendre Mera, la rousse incendiaire et sulfureuse s’avère être une sacré cachotière, et pas seulement vis-à-vis d’Aquaman. Black Manta va lui aussi apprendre une nouvelle assez énorme. On comprend alors que la confiance est quelque chose de précieux mais de tellement fragile. Une simple omission peut tout faire voler en éclat ! Mais au moins, dans ce marasme ambiant, Arthur Curry va découvrir un nouvel allié venu de la mer lui aussi.
Hawkman et Hawkgirl se retrouvent sur Hawkworld, en lutte avec l’effroyable Hath-Set, et au cœur d’une guerre en entre hommes-lions et hommes-faucons, avec la participation d’hommes-lézards pour apporter le quota d’écailles. La pauvre Shiera, en plus d’être capturée, tabassée et torturée va faire la sinistre découverte : quelqu’un de proche d’elle manipule Hath-Set dans ce sinistre manège de mort qui dure depuis des millénaires. L’histoire d’amour d’Hawkman et Hawkgirl va se jouer durant cette bataille, il faudra pour nos deux héros se battre de toutes leurs forces pour faire scintiller leur amour.
Firestorm, enfin surtout Jason Rusch et Ronnie Raymond découvrent avec effroi qu’ils ne doivent absolument plus se chercher des poux lorsqu’ils fusionnent, au risque de faire tout simplement disparaître l’univers tout entier. Le professeur Stein leur expliquant en effet que leur pouvoir provient de quelque chose d’absolument énorme. Mais alors qu’ils font des efforts ils vont se retrouver face à Deathstorm et aux onze autres versions zombies des ressuscités de la lumière blanche. Il suffit d’une simple phrase pour que le chaos soit déclenché…
Deadman, de son côté, continu de chercher l’élu et à se débarrasser de cet anneau blanc, dont il n’apprécie pas plus que cela la compagnie, au contraire de celle de la Colombe… Le pauvre Boston, revenu à la vie, est complètement perdu, il n’a plus l’habitude du contact humain. Après une brève mais intéressante rencontre avec Batman, Deadman va enfin comprendre l’ampleur de sa mission et réaliser qu’il est un personnage centrale de cette énigme des douze ressuscités !

Il faut bien reconnaître que ce mélange d’intrigues, avec différents personnages à chaque fois mais pourtant liés me rappellent, agréablement une série comme Lost, où les intriguent se multiplient en fonction des personnages. Mais j’espère une fin moins prise de tête. D’ailleurs j’ai un peu peur en fait, car même si ce tome est un vrai régal à lire, on n’avance pas tellement dans la trame de fond. Hormis Deadman qui comprend qu’il doit laisser l’élu le trouver et non courir après du vent. Le tome 3 est donc attendu de pied ferme. Mais hormis cette crainte, le tome 2 est un vrai kiffe à lire, on est pris d’entrée à la gorge par Geoff Johns et Peter J. Tomasi, et ils ne relâchent leur étreinte qu’à la fin de notre lecture.

Mais quid des autres ressuscités ? Car là on n’a pas le compte. Ben n’espérez rien car on ne les voit pas, ou de façon furtive, et on parle encore moins… Un peu bizarre de nous avoir ramené autant de personnages sur le devant de la scène et en laisser autant sur la bas côté. Mais bon, depuis, Batman est passé par là, et il semble dès lors s’intéresser à Maxwell Lord…

Niveau dessin, c’est un sans faute. En même temps : Ivan Reis, Patrick Gleason, Ardian Syaf, Scott Clark ou encore Joe Prado, difficile de faire la fine bouche, on a que des poids lourds ! Je ne suis pas fan d’avoir une foule de dessinateurs, mais vu que chacun œuvre sur une intrigue et un personnage en particulier, le mélange des genres est au final bénéfique à l’histoire et permet de faire le passage entre une intrigue et l’autre.

Bref, un excellent tome mainstream, des intrigues intéressantes et prenantes, des dessins de folie, des personnages bien travaillés et que l’on ne voit pas tout le temps. A côté de ça, c’est par contre un tome moyen de Brigtest Day car on n’avance pas beaucoup, voir pas du tout. Le tome 3 va avoir beaucoup, beaucoup d’attentes sur le dos, pour nous permettre d’y voir plus clair.