Dans l'univers des comics, il est une valeur sûre de déconnage et d'humour noir : Deadpool, le mercenaire provocateur. Si ce n'est son affrontement contre l'univers Marvel, je n'ai encore rien lu de foncièrement mauvais. Parce qu'au final, Deadpool est un personnage qui se caractérise par des codes ( comme tous les autres ), des codes bien particuliers : le brisement de tous les codes existants.
C'est cela qui fait son succès, cela qui le rend unique; un détail que les scénaristes s'amusent toujours à aborder différemment. Ici, c'est très réussi : outre une première partie désamorcée ( par la suite ) de manière très amusante, la seconde partie ( la plus longue, en fait ) amènera tout son sel à l'oeuvre : sur des dessins très talentueux de Reilly Brown, le tout est parfaitement bien relevé par une écriture qui maîtrise à fond son sujet.
L'humour sera également au rendez-vous; un humour irrévérencieux, référencé, parfois même simplet ( c'est aussi ce qui donne son charme à Deadpool ). Faut le dire, c'est extrêmement réussi. Nul doute que les personnages secondaires participeront grandement de son succès. Une équipe de joyeux lurons qui n'est pas sans côtés attachants ( particulièrement Bob, le type lâche de l'Hydra qui humanise les méchants par son seul caractère ).
Un excellent comic, donc, auquel je n'ai rien de spécialement important à reprocher. On aurait plutôt souhaité une histoire commune plutôt que plein de petits sketchs, mais le niveau reste là. C'est très bon, c'est extrêmement maîtrisé et varié, jamais vraiment répétitif. Une fin de run excellente sur les deux personnages, qui marque d'une pierre d'or une amitié de plus de 20 ans.