Le premier volume de Clone avait été une bonne lecture, mais qui laissait un petit goût d’inachevé, voir de déception. En effet, tout va trop vite, les personnages défilent et meurt avant qu’on est la possibilité de s’attacher. Tout va à mille à l’heure et on doit se satisfaire d’un début d’histoire où l’action a plus d’importance sur l’histoire, alors que l’histoire s’annonce passionnante.

La véritable nature du docteur Luke Taylor a été révélée au monde entier : il est un clone, issu d’un programme génétique dont il ignorait jusqu’alors totalement l’existence. Mais son combat pour secourir sa femme et son fils ne fait que commencer.
Maintenant que la seconde génération de clones – plus jeunes, plus forts, plus impitoyables – déferle sur le monde, Luke parviendra-t-il à faire face, et à survivre ? (Contient les épisodes # 6 à 10.)

Que feriez-vous, si un matin, un homme, votre copie conforme, venait vous voir pour vous expliquer que vous êtes un clone ? Et que vous êtes des centaines à travers le pays à avoir le même visage, le même adn ? C’est ce qui arrive à Luke Taylor, le héros de notre histoire. Et à partir de cette découverte, la vie de Luke bascule. Sa femme enceinte est kidnappée par le gouvernement, un autre « lui » cherche à le tuer, et il découvre une base secrète remplit de clone comme lui, ainsi que son père ! Il s’avère que ce dernier est responsable du clonage et ils découvrent ensemble que Luke n’est pas un clone (comme la dit le résumé de Delcourt) mais l’alpha ! Il est l’être humain à partir duquel les clones ont été créés, et ce pour sauver Luke, atteint de la maladie d’assinik.
Beaucoup de choses en sommes pour notre pauvre futur papa.

A tout cela, il faut y rajouter une partie politique. Nos chères têtes pensantes et dirigeantes se livrent un combat sans foi ni loi sur la question du clonage. Et certains membres du gouvernement n’hésitent pas à avoir recours au chantage, aux menaces, aux meurtres et à des expériences interdites sur des êtres humains pour atteindre leur objectif. Le pouvoir n’a aucune frontière, aucune limite.

Dans ce tome deux, les enjeux politiques se font plus présents, et les limites sont encore repoussées, avec un directeur Davis ne reculant devant rien pour obtenir ce qu’il souhaite. Et sa guerre contre le vice-président prend un chemin dont personne ne ressortira indemne.

A côté de cela, Luke ne peut se décider à rester au camp. Il veut sauver sa femme et son bébé. Pour cela il peut compter sur l’aide de la charmante Jennifer. Voilà un personnage bien mélancolique. En effet, cette dernière était éperdument amoureuse de Foss, le clone qui est mort en sauvant Luke. Et même si elle sait que Foss et Luke étaient deux personnes différentes malgré qu’ils aient le même visage, il est difficile pour la jeune femme de ne pas craquer. Si ces sentiments amoureux sont touchants dans ce sens, une femme et deux clones, je trouve que les auteurs s’emmêlent les pinceaux en faisant qu’un clone de Luke tombe amoureux d’Amelia, sa femme, soit disant que c’est dans ses gênes… Euh… non, l’explication est foireuse, et dans ce cas là, tous les clones voudraient embrasser Amelia… C’est notre vécu et nos expériences qui guident nos histoires de cœur. Grosse erreur des auteurs pour moi.

Soit les explications sont loupées, soit il n’y en a pas. Cette histoire de seconde génération de clones n’est pas claire, et si l’on commence à avoir quelques explications sur la première génération, tout n’est pas forcément limpide. Encore une fois, c’est par manque de temps. L’action est encore omniprésente et incessante. Pas un seul temps mort ! Même Amelia qui vient d’accoucher se retrouve à se battre ou à courir dans les bois comme si de rien était. Pas le temps de s’attarder sur cette saga de la recherche de sa femme et de sa fille, car cela est déjà fini et nous passons déjà à autre chose pour le prochain tome. Vraiment déroutant !

Si l’action au détriment de l’histoire ne change pas, la qualité des dessins de Juan José Ryp non plus ! L’action est merveilleusement retranscrite, en rajoutant peut-être encore davantage au rythme avec ses dessins toujours en mouvement, en explosivité et en expressivité. Ses personnages sont sublimes (Amelia en tête, réussir à la rendre si sensuelle avec sa chevelure incendiaire et son simple short). Et son travail sur les clones est fantastique ! Malgré qu’ils soient tous identiques, on arrive à les différencier !
Petit bémol, ces petits pigments noirs à la colorisation, qui donnent parfois un aspect de peau écailleuse, franchement gênant par moment.

Bref, toujours une bonne histoire, avec une excellente intrigue politique en coulisse, mais une action qui défile beaucoup trop vite, ne nous laissant pas l’occasion de créer des liens avec les personnages ! Du coup, il n’y a aucune empathie…
Romain_Bouvet
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le 6 nov. 2014

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Romain Bouvet

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