Dimension W
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Dimension W

Manga de Yūji Iwahara (2011)

Quand la science se déchaîne et que les câbles s’emmêlent

Bienvenue dans Dimension W, un manga où les lois de la physique sont moins respectées qu’un feu rouge dans un film d’action. Yūji Iwahara nous embarque dans un univers futuriste où l’énergie est gratuite (ça fait rêver, hein ?), mais évidemment, tout n’est pas si rose. Il y a des conspirations, des câbles qui traînent partout, et un héros grincheux qui pourrait donner des leçons de mauvaise humeur à un chat mouillé.


Kyoma Mabuchi, l’homme au charisme de stéréotype bien rodé (et qui a probablement un abonnement à une boutique de porte-clés à pointes), traîne sa nonchalance de récupérateur d’objets illégaux dans ce monde où les bobines Tesla font des trucs beaucoup trop compliqués pour que quiconque comprenne vraiment. Il est accompagné de Mira, une androïde aussi mignonne que sarcastique, qui sert de contraste à son humeur "j’en ai marre de tout". Leur duo marche bien, avec des dialogues savoureux et des moments où on se demande si Kyoma ne va pas finir par s'énerver contre sa propre ombre.


Graphiquement, c’est un régal. Iwahara a un style qui mélange le cyberpunk et le rétro, avec des décors ultra-détaillés qui donnent vie à cet univers futuriste. Chaque case semble crier "admirez mon sens du détail", mais sans jamais écraser l’action ou les personnages. Les scènes de combat sont dynamiques, avec des chorégraphies qui feraient rougir n’importe quel film de kung-fu… à condition de ne pas trop se demander pourquoi tout le monde se bat autant autour de bobines.


L’histoire, en revanche, a un peu de mal à tenir la cadence. Les concepts scientifiques sont ambitieux, peut-être même trop. À force de vouloir nous vendre un univers hyper-complexe, Dimension W tombe parfois dans l’explication inutilement alambiquée, au point qu’on finit par hocher la tête en mode "ouais, ok, l’énergie infinie, super". Mais malgré ces lenteurs, le manga parvient à nous accrocher grâce à ses personnages attachants et à une intrigue qui se révèle progressivement.


En résumé, Dimension W est une bonne dose de science-fiction qui jongle entre action, humour, et réflexions pseudo-philosophiques sur la technologie. Ce n’est pas un chef-d’œuvre qui réinvente le genre, mais c’est divertissant, bien dessiné, et ça offre un voyage dans une quatrième dimension qui mérite d’être explorée… même si vous risquez parfois de perdre le fil des câbles.

CinephageAiguise
7

Créée

le 23 janv. 2025

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