Divine Right place Jim Lee aux commandes d'une courte histoire aux relents de surpuissance pas du tout dissimulée et prenant place dans l'univers Wildstorm (Gen13). 7 tomes version française racontent l'histoire complète (12 issues aux USA).

On y suit les aventures d'un geek puceau (mais beau gosse quand même), Max, amoureux sur Internet et livreur de pizzas à ses heures, qui tombe par erreur en surfant sur le web sur "l'équation de la création", une formule qui dissimule un pouvoir extraordinaire, tandis que son meilleur pote, un autre loser, essaye de se taper sa sœur (la sœur de Max hein).
L'aventure les conduira à lutter pour empêcher la destruction du monde, via la roue de la création, les Rath, les déchus, la Coda, et une brunette particulièrement alléchante (c'est la patte de Jim Lee) qui a elle aussi reçu malgré elle un bout de cette équation.

Avec sa petite équipe composée de bras cassés, Max va "arpenter le chemin" et progressivement passer du statut d'infréquenté à infréquentable, sur des planches explosives et pour le plaisir du lecteur, qui se laisse emporter.

L'histoire, si elle semble simple, se révèle plus complexe qu'il n'y paraît, grâce notamment à de nombreux rebondissements. La mise en scène n'est d'ailleurs pas en reste. Faussement alambiquée mais étudiée et précise (ellipses à prévoir), elle révèle au compte gouttes les détails les plus tortueux de cette lutte dont les gentils et les méchants ne sont pas forcément ceux que l'on croit.

Au niveau de sa forme, la BD propose un découpage des cases extrêmement dynamique et une esthétique d'ensemble à tomber (dessins et couleurs sont exemplaires, malgré la qualité relative des impressions françaises de l'époque). Jim Lee s'est taillé une réputation à coups de crayon et il manifeste ici tout son talent, du début à la fin.

Ce parcours initiatique d'un autre genre vous porte dans un univers science-fictionnel sans limite, où monstres et dieux côtoient des humains et des super héros, autour d'une machination dantesques et d'une histoire d'amour.

On n'évite pas quelques poncifs, mais l'ambiance, travaillée, qui alterne humour et moment épiques pallie aux fautes avec succès.
Jim Lee possède par ailleurs un talent assez exceptionnel pour dessiner des demoiselles aux formes avantageuses, et les femmes sont plutôt à l'honneur dans cette aventure, pour le plaisir des yeux des amateurs.

Et puis, après avoir lu cette histoire, vous voudrez comme moi posséder à tout prix un caleçon rose à cœurs blancs (c'est introuvable, et ça fait 12 ans que j'en cherche).

EPIC !!!!!!
hillson
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le 22 déc. 2010

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hillson

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