Dixième tome, ce DoggyBags n'a pas de thématique centrale si ce n'est, peut-être d'y voir appliquée une certaine notion de société en déclin et de violation du privé au sein de ses récits. L'ouvrage se dote une fois de plus de trois récits, ainsi que d'une courte nouvelle d'exploitation par Tanguy Mandias.
"Unlucky"
Un dessin quelque peu particulier et brouillon dessert une intrigue cynique avec une chute ironique et un certain humour noir planant sur l'ensemble du récit. Le final, même si il parvient à nous faire décrocher un sourire, ne sera que quelconque en dépit du potentiel comique et horrifique de l'œuvre. Dans le genre, nous lui préfèrerons la troisième histoire.
2/5
"Phalanga"
Un récit de vengeance teinté d'un fond ecclésiastique, et doté d'une influence "Tarantinéenne". Comme bien souvent dans cette série, un des récits nous paraîtra moins intéressant, un tout juste divertissant et un dernier de meilleure qualité. Celui-ci est tout juste divertissant.
3,5/5
"Motor City"
Le récit débute dans un contexte de pauvreté extrême avec une ambiance post-apo non négligeable et malgré l'arrivée tardive de l'élément perturbateur, ce récit est le meilleur du lot. Il y plane une idéologie sur le récit, avec l'intégration de milices privées mais ce décor dévasté sur base de ville fantôme sert surtout d'enrobage à une histoire horrifique et à une chute particulièrement macabre, digne des meilleurs épisodes des Contes de la crypte.
4/5
Les récits se dévorant un peu vite, les habituels dossiers annexes sont toujours de la partie (Faits réels, photographies de la mort), le traditionnel courrier des lecteurs, les pages de pub ainsi qu'une nouvelle horrifique de deux pages (Spécimen(s)) qui, curieusement est assez éloignée des autres récits mais qui se révèlera toutefois sympathique.