La série montante du label 619 est de retour avec un quatrième volet. Même format, même formule : Suspense, Frissons et horreur...
Le troisième avait mis la barre très haut avec un thème riche et bien exploité: Ciudad Juarez (Mexique) - ses cartels, ses coins craignos et sa Santa Muerte. Cette fois Doggybags 4 fleure bon l'Amérique et ses débordements. Trafic d'armes, superstitions moyenâgeuses, flics tarés et un sentiment paranoïaque post 11 septembre. Tout ça servi sur un plateau par une dream team qui se renouvelle tout en gardant le noyau pur et dur de l'équipe : Run, Singelin, El Diablo et Nicolab.
Eldiablo (Monkey Bizness) nous perdra sur une île déserte, accompagné par le coup de crayon vif et sombre de Nicolab. Run (Mutafukaz & big boss du label 619) prend les manettes de la deuxième histoire sur fond de légende urbaine qui tourne au cauchemar. Enfin, la troisième réunit de nouveau Run et Singelin (The Grocery + Doggybags précédents) et nous fait revivre l'assassinat de Ben Laden, côté coulisses et armé jusqu’aux dents.
Bref, trois histoires pas piquées des hannetons et d'une puissance graphique irréprochable, largement à la hauteur de ce qu'on pouvait espérer. Mais s'il n'y avait que ça! Ce qui est remarquable dans Doggybags, c'est le grand soin qui a été mis dans le contenu additionnel, aussi important que les histoires elles-mêmes : les petites vignettes informatives qui conditionnent, les doubles pages de fausses pub' - aussi absurdes qu'elles pourraient être vraies - le courrier des lecteurs et le poster détachable.
Un bilan donc très positif pour ce quatrième volume de Doggybags qui prend le même chemin que ses prédécesseurs, avec sa présentation qui tue et un fond aussi fou que sa forme. A LIRE D'URGENCE!